Le PIB reculerait de 0,4 % en 2013. En France, il resterait stable.
Après avoir baissé de 0,5 % en 2012, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait reculer de 0,4 % cette année avant de gagner 0,9 % en 2014, selon la Société Générale. Plombée par un taux de chômage avoisinant les 13 % cette année, elle pourrait voir sa situation légèrement s’améliorer à la faveur de mécanismes d’intervention plus élaborés en cas de crise affectant un de ses membres, estime la banque.
Le PIB de la France devrait de nouveau rester stable en 2013, entravant les marges de manœuvre d’un exécutif malmené dans les sondages. Le baromètre Ifop/Journal du Dimanche montre que François Hollande est le président de la Cinquième République dont la côte de popularité est la plus basse au bout de dix mois de mandat. Entre mai 2012 et mars 2013, il est passé de 61 % de Français satisfaits à 31 %.
« La conjoncture dégradée sur le marché du travail pèse sur les revenus des ménages qui sont de surcroît amputés par les hausses d’impôts », indique la Société générale, pour qui les objectifs de réduction du déficit public fixés par le gouvernement, à savoir 3 % du PIB en 2013 et 2,2 % en 2014, sont inatteignables et nécessiteront de prendre de nouvelles mesures à même de pénaliser la croissance. Le PIB gagnerait néanmoins 0,5 % en 2014.
Après un gain de 0,9 % en 2012, le PIB allemand progresserait pour sa part de 0,7 % en 2013 et de 1,5 % en 2014. Intraitable dans les négociations budgétaires, le bon élève de la zone euro fait les frais de la dégradation de la conjoncture à l’échelle européenne, qui pénalise ses exportations. Les gains de pouvoir d’achat et la vigueur du marché du travail permettent toutefois d’obtenir de bons chiffres sur le marché intérieur.
Enfin, l’Italie, dont les résultats des dernières élections ont particulièrement surpris, pourrait devoir affronter des coûts de fonctionnement en hausse en raison de l’instabilité politique. En baisse de 2,4 % en 2012, le PIB ralentirait sa chute à 2 % en 2013 avant une éventuelle remontée de 0,4 % l’an prochain.