Les vins de Corse poursuivent leur essor, poussés par de nouveaux vignerons. Les accords mets-vins sont également mis en avant.
Avec 240 producteurs, 130 caves particulières, 5633 hectares sur 9 appellations d’origine protégée et une indication géographique protégée, pour une production totale de 364.986 hl (moyenne 2013-2018), les vins de Corse se distinguent par leur diversité… et par le renouvellement des générations. « Un gros travail sur la qualité a été mené depuis vingt-cinq ans », observe Gilles Seroin, vigneron.
« La moyenne d’âge des vignerons s’abaisse. Nous avons pu investir dans du matériel, et nous nous sommes réappropriés notre patrimoine ainsi que nos cépages. Nous sommes toutefois limités par nos volumes », témoigne Elisabeth Quilichini, 30 ans, vigneronne propriétaire du domaine Castellu di Baricci. « Ces dernières années, beaucoup de jeunes vignerons ont appris à élever le vin de manière plus moderne », ajoute Virginie Phelip, responsable commerciale au domaine San Micheli. Les effectifs totaux des producteurs recensent, de plus, un tiers de vigneronnes.
Des vins à découvrir
Produit au domaine San Michieli (Sartène), l’Alfieri Polidori est un vin rouge issu de raisins de Sciaccarellu et de Niellucciu sélectionnés dans les parcelles les plus vielles de la propriété. Un vin agréable en bouche, issu de vignes à flanc de montagne. « Ici la vigne est âgée (30 ans). Profondément enracinée, elle révèle toutes les qualités du sous-sol », indique l’équipe. Des arômes dominants de myrte se mêlent aux tanins.
« Nous disposons de sables qui apportent de la légèreté », explique Gilles Seroin en présentant les vins du domaine Sant’Armettu (Propriano), parmi lesquels l’Ermite, un 100% Sciacarellu. « On dit que les vieux millésimes élèvent les jeunes. Lorsque j’ai crée Réserve perpétuelle, un vin rouge qui est notre première production en méthode Solera, nous avons souhaité refléter la diversité du terroir », indique, pour sa part, Elisabeth Quilichini.
Des vins qui peuvent se prêter à de multiples accords gastronomiques – la cible des restaurateurs figure parmi les priorités de l’interprofession. Ici, au restaurant Grandcoeur, dans le quartier du Marais, à Paris.
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