Les vins de Bergerac et de Duras misent sur une stratégie de contenus affirmée et des suggestions audacieuses d’accords mets-vins pour capter un nouveau public.
« Le bonheur est dans les vignes », annonce en couverture le dernier numéro de « 247 », pour un « very mag trip en Périgord Agenais ». Des conseils gastronomiques, un guide des produits locaux et des idées de cocktails, les sorties culturelles… Pourtant, le magazine, qui tire son nom de la Dordogne (27) et du Lot-et-Garonne (47), est édité depuis deux ans par l’Interprofession des vins de Bergerac et de Duras, qui dispose également d’un community manager et d’une responsable de la stratégie marketing et digitale. « Nos vins ont un rapport qualité-prix extraordinaire !, s’enthousiasme Marie-Pierre Tamagnon, en charge des relations presse. Nous devons les faire découvrir aux 25/45 ans et à de nouveaux amateurs. »
Sur une surface de 12 300 hectares, le vignoble de Bergerac Duras regroupe 1000 viticulteurs, dans 600 entreprises, et 150 négociants, autour de 17 appellations d’origine contrôlée. 20% de la superficie est en bio : « nous devons suivre la demande, tout comme celle de vins portés sur le fruit et l’attention portée au respect de l’environnement », poursuit Marie-Pierre Tamagnon, qui mise aussi sur la magie des accords mets-vins en tapas, pique-nique, apéritif… ou au restaurant. L’interprofession a ainsi récemment collaboré avec le chef flamand Ewout Vranckx, qui officie au restaurant Baltard au Louvre, à Paris, dans un style contemporain.
Quels accords mets-vins ?
En entrée, place à des langoustines tièdes au beurre d’algues, accompagnées d’un risotto de sarrasin et d’un jus de langoustine corsé. Impossible, avec un tel plat, de passer à côté du Perrot Blanc (Côtes de Duras) du Château Mohlière, à Duras (Lot-et-Garonne), 50% Sauvignon et 50% Sémillion, élaboré à partir d’une sélection de vieilles vignes. Le château est situé entre les vignobles de Bordeaux et de Bergerac, à 110 mètres d’altitude.
Pour le plat, un pigeon rôti, servi avec son blé rôti, son condiment ail nouveau et des blettes multicolores s’offre aux convives. Parmi les quatre cuvées proposées à la dégustation, le Cœur de roche (Montravel rouge), 40% Merlot, 20% Malbec, 20% Cabernet franc, 20% Cabernet sauvignon du Château Moulin Caresse, exploité par la famille Deffarge à Saint-Antoine de Breuilh (Dordogne), réveille le palais. L’exploitation bénéficie de la certification Haute valeur environnementale. Le premier millésime de l’appellation Montravel rouge date de 2001. 17 viticulteurs y sont rattachés, sur 27 hectares.
Place ensuite au fromage : marbré de fourme d’ambert, pastorale d’herbes fraîches et fruits noirs sauvages. La famille Borderie exploite à Monbazillac (Dordogne) le château Poulvère, et produit notamment le Picata, 50% Sémillon, 25% Muscadelle et 25% Sauvignon. Ce vin est fermenté en fûts de chêne pendant 6 mois, avant un élevage de 18 mois. Pour accompagner le dessert (fraises du Périgord en gelée de fleurs de sureau et gingembre), cap sur le Château La vieille bergerie, à Bergerac (Dordogne), avec un vin composé à 50% de Merlot, 30% de Cot et 20% de Cabernet sauvignon.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.