« Les marchés financiers restent soumis à des tensions considérables et le crédit a continué de se resserrer pour certains ménages et certaines entreprises. Il reste des risques négatifs pour la croissance« , a expliqué le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui a décidé de baisser une nouvelle fois les taux, une semaine après l’intervention exceptionnelle de Ben Bernanke suite au lundi « noir » du 21 janvier. Le taux directeur est abaissé d’un demi-point à 3%. Le taux d’escompte, auquel les banques peuvent se procurer des liquidités supplémentaires, atteint quant à lui 3,50%. Il s’élevait à 5,75% fin août, quelques semaines après la révélation au grand jour de la crise des subprimes.
Inquiétudes sur la croissance américaine
Un net ralentissement de la croissance américaine est au coeur des décisions de la Fed. Après avoir progressé de 4,9% au troisième trimestre, le PIB américain n’a connu une hausse de seulement 0,6% au quatrième trimestre, en rythme annuel. Les chiffres semblent en revanche moins inquiétants sur l’ensemble de l’année 2007, avec 2,2% de croissance contre 2,9% en 2006. Wall Street clôture en baisse de 0,3% pour le Dow Jones; le Nasdaq est quant à lui en repli de 0,4%. « Nous nous attendons à un très fort ralentissement des dépenses de consommation cette année, à un marché de l’immobilier à nouveau en récession et à des marchés financiers en baisse« , indique à l’agence Bloomberg le directeur des économistes financiers de Global Insight, Brian Bethune.
« Les deux secteurs les plus durement frappés par les problèmes récents du marché immobilier ont été la construction résidentielle et les activités financières« , explique aux Echos le cabinet de conseil en ressources humaines ADP. Le secteur privé a malgré tout crée 130.000 emplois en janvier aux Etats-Unis, une belle progression après 37.000 nouveaux emplois enregistrés en décembre.