La start-up Uni Tea propose une gamme de thés infusés bio aux super-aliments dont le sourcing en matières premières constitue le point fort.
Encore un nouveau venu sur le marché des boissons au thé ? Sur un marché déjà bien rempli, Uni Tea, dont les produits ont été lancés en novembre dernier, compte s’imposer avec des recettes alliant des ingrédients biologiques et des « super aliments ». Le sourcing est au cœur de la stratégie de Benjamin Simon, le président de l’entreprise. Agé de 29 ans, il a développé en France la marque Vita Coco en France de janvier 2013 à janvier 2017. Son cousin a, lui, travaillé dans le conseil agroalimentaire à l’international.
Pourquoi avez-vous souhaité créer une nouvelle gamme de thés infusés?
Benjamin Simon — Les boissons à base de thé sont clairement la catégorie la plus dynamique des boissons rafraîchissantes sans alcool en France (60 millions d’euros). Depuis 2014, elle a une croissance de 15% à 18% en France. Dans cet univers vous avez des boissons très sucrées, des boissons qui utilisent des extraits de thé… Nous avonsessayé de proposer une boisson inédite sur le marché avec de vraies feuilles de thé infusé. Toute notre gamme est biologique : quand vous travaillez des infusions de thé, les feuilles ne sont pas lavées lorsqu’elles sont récoltées. L’industrie du thé utilise fréquemment des produits phytosanitaires. Par ailleurs, nos boissons sont sans sucre raffiné. Nous avons préféré intégrer du miel de fleurs, sourcé en France. Nous sommes en moyenne à 3,5g de sucre, ce qui est très faible par rapport à nos concurrents. Enfin, nous sommes en purs jus, qui ne sont pas concentrés.
Quels sont les apports des super-aliments dans les produits (baies de goji, aloe vera…)?
La société a été créée en mars 2017, les boissons ont été lancées en novembre 2017, mais nous avons travaillé un an sur le sourcing des matières premières. Les super-aliments ont des bienfaits prouvés, sans contre-indications. L’aloe vera est très hydratant. Le ginseng est une racine très appréciée pour la défense des défenses immunitaires. Nous intégrons du pur jus de yuzu bio – nous sommes les seuls à le faire en France, sans concentré. Nous réservons à l’avance les lots au Japon. Au Japon, les produits bio sont moins développés : nous avons fait un important travail d’accompagnement des producteurs. Nos thés bio sont d’altitude : nous avons pris le temps de sélectionner les ingrédients et nos fournisseurs. 80% des boissons à base de thé en France sont à base de pêche : nous avons du bio. Hélas, les consommateurs ont du mal à faire la différence entre les différents types de produits. Nous n’avons pas d’additifs ou d’acides : nous travaillons avec du pur jus de citron bio.
Comment avez-vous approché le secteur agroalimentaire pour vous lancer?
Nous avions un réseau en Asie. Le point le plus long a été de trouver une usine de production – à terme, il s’agit d’un objectif. Nous travaillons avec une usine française réputée, après plusieurs mois de travail. Nous ne passons pas par des distributeurs. Nous avions un réseau dans le secteur de la grande distribution. Nous sommes distribués dans plus de 1500 points de vente. La grande distribution a été réceptive à une marque française, bio, au sourcing et au goût. Nous lançons un format 1 litre, en plus de 33 cl. On se développe sur la restauration hors-foyer également, comme les salad bar ou les restaurants snacking premium (200 points de vente à emporter à Paris).
Quels sont vos objectifs de développement?
L’objectif, fin 2018, est d’atteindre 900 000 euros de chiffre d’affaires. Nous sommes 5 personnes, à Paris, et nous comptons embaucher trois personnes d’ici à la fin de l’année. Nous souhaitons aussi lancer une nouveauté tous les six mois, toujours en incluant des super-aliments dans nos boissons. Nous développons par ailleurs des fermes de ruche en partenariat avec des apiculteurs en Gironde. Il faut repeupler le nombre d’abeilles. La revente du miel nous permettra d’aider des ONG en Asie.