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Take Eat Easy séduit déjà les estomacs parisiens

2 min de lecture

Quatre mois après son lancement à Paris, Take Eat Easy a déjà rattrapé le niveau de commandes enregistré depuis un an et demi à Bruxelles.

Avec 120 à 130 commandes enregistrées quotidiennement – une fourchette qui croît de 20% chaque semaine – le service parisien de la start-up belge Take Eat Easy enregistre déjà des résultats aussi importants que ceux de l’offre bruxelloise, lancée en septembre 2013. Depuis le 16 octobre dernier, les habitants de la capitale peuvent passer commande, en ligne ou sur smartphone, auprès de restaurants préalablement sélectionnés et situés dans un rayon de 3 kilomètres autour de leur position. Ils sont livrés, dans l’heure qui suit, par un coursier à vélo.

« Nous avons commencé à démarcher les restaurateurs en septembre 2013, pour démarrer un mois après, indique à Business & Marchés Karim Slaoui, co-fondateur et chief operating officer de Take Eat Easy. Compte tenu de la souplesse de notre modèle d’apporteur d’affaires et de livreur, nos investissements consacrés à cette nouvelle implantation sont faibles. Le service parisien a vocation à fonctionner de manière autonome vis-à-vis de notre siège bruxellois. Nous disposons d’un seul représentant à Paris et effectuons de nombreux allers-retours. »

Disposer d’une offre variée de restaurants

L’idée de livrer des plats préparés par un panel varié de restaurants a émergé il y a deux ans. « Notre CEO Adrien Roose, qui était alors basé à Londres, se faisait livrer tous les soirs car il rentrait tardivement du bureau. La plupart des restaurants assurant un service de livraison sont soit des pizzerias, soit des bars à sushis, d’où une offre très limitée… Nous avons souhaité remédier à ce problème en créant notre entreprise, implantée dans notre ville, Bruxelles, mais dont le concept pouvait facilement s’exporter », explique Karim Slaoui.

Un modèle affiné au fil des mois

Le fonctionnement et l’offre de Take Eat Easy ont évolué entre l’automne 2013 et l’été 2014, à Bruxelles. « A la base, nous travaillions avec un livreur professionnel, qui ne répondait plus à nos attentes au fur et à mesure de notre développement. Nous ne souhaitions alors plus dépendre d’un seul acteur, qui de surcroît n’a pas le même positionnement que le notre. Nous avons alors créé un réseau de livreurs indépendants. Ceux-ci participent à une réunion d’information, bénéficient d’une formation et d’une application smartphone, et renseignent leurs disponibilités. Ils peuvent ainsi compléter leurs revenus dans un environnement de proximité », précise le COO.

La première année de fonctionnement dans la capitale belge a également permis à la start-up d’affiner ses intentions quant à l’offre de restauration qu’elle référence. « Au démarrage, nous étions moins sélectifs qu’aujourd’hui sur les restaurants, dans l’objectif d’atteindre rapidement une masse critique. En février 2014, nous avons divisé par deux le nombre de restaurants en catalogue. Nous les sélectionnons nous-mêmes, avec un important taux de refus. Nous sommes toutefois ouverts à l’intégration d’établissements de chaînes qui partagent nos valeurs », complète Karim Slaoui.

Vers un développement à l’international

D’un point de vue économique, Take Eat Easy prélève auprès des restaurateurs une commission sur l’addition. Celle-ci permet d’abonder le coût de la livraison, facturé 3,50 euros au client mais qui en coûte le double à l’entreprise. Les livreurs sont quant à eux rémunérés à la course. La simplicité de ce mode de fonctionnement doit permettre à la start-up « de s’exporter dans toute l’Europe, dans un premier temps, dès 2015 ».

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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