Séance de rattrapage sur l’actualité des spiritueux, du champagne et du vin à travers nos tribulations à Wine Paris et au Lyon Whisky Festival. Au programme : le nouveau coffret de la maison de champagne Guy Dumangin, les nouvelles liqueurs Arty Spirits, le look renouvelé de Jaillance, la présence des vins d’Alsace à l’Exposition universelle d’Osaka…
Domaine de l’Espérance : un nouvel armagnac
Bas Armagnac VS – Domaine de l’Espérance
A Mauvezin-d’Armagnac (Landes), le Domaine de l’Espérance lance un nouveau VS Bas-Armagnac. Un produit (52,5%) initialement conçu pour le distributeur américain PM Spirits, qui vise le marché de la mixologie. Nez compoté, marmelade. Long en bouche. “Nous sommes dans l’esprit des armagnacs extrêmement fruités”, décrit Claire de Montesquiou, la directrice de la PME.
Guy Dumangin : un champagne paré d’un emballage connecté
Chaque bouteille raconte une histoire.
A Chigny-les-Roses (Marne), la maison de champagne Guy Dumangin, sur la montagne de Reims, 13 générations de viticulteurs et 6 générations de vinificateurs au compteur, lance la Cuvée Guy. Six bouteilles de blanc de blancs, en premier cru, millésime 2017, sont regroupées dans un coffret limité à 950 exemplaires (540 euros en précommande). Chaque bouteille est habillée d’un sleeve permettant de présenter une histoire liée à la maison, à découvrir grâce à la réalité augmentée. “2017 est l’année de départ de mon grand-père Guy. J’ai mené ce projet en rejoignant il y a deux ans mes parents dans l’entreprise”, indique Antoine Dumangin.
A la dégustation, le 2017, en 100% chardonnay, présente un nez minéral, assez crayeux. En bouche : salin, iodé. A découvrir accompagné d’un poisson, par exemple. Autre nouveauté, Géode, un blanc de noirs en Premier cru, composé à 80% de pinot noir et de 20% de pinot menuier. Un extra brut très franc au nez, et incroyablement moelleux en bouche. La finale est assez ronde et élégante, un peu pâtissière.
Rozelieures : un rhum vieilli en fûts de whisky
Une nouvelle référence de rhum vieilli en fûts de Rozelieures.
En avril 2025, un rhum vieilli dans des fûts de whisky Rozelieures sera disponible chez Dugas, sous une nouvelle marque, Nazca. Ce rhum blanc de Martinique a passé quatre ans dans le chai de vieillissement attenant à la Malterie des Hautes-Vosges, à Lépanges-sur-Vologne (Vosges). Objectif : aller chercher “un côté herbacé, floral”, avec ce nouveau rhum, passé dans des fûts ayant contenu deux fois du whisky, et auparavant du pedro ximenez. Au nez : canne à sucre, en bouche : fruité et épicé.
Saint James : un nouveau single cask
Toujours au rayon rhum, Saint James lance un single cask de 2003 (42,3%). 18 ans de vieillissement en fûts de 200 litres (chêne américain). Il s’agit du cinquième single cask de la marque. Au nez : fruité, agrumes, compoté. En bouche, le bois l’emporte. Autre nouveauté, un très vieux rhum agricole de 18 ans (43%).
Laferté : un nouveau whisky français
Laferté, un nouveau whisky français.
Trois anciens de Moët Hennessy, Anthony Davoigniot, Loys Valon De Testa et Adrien Douad, ont lancé, à l’automne 2024, Laferté, un nouveau whisky français (41%). Trois eaux-de-vie issues de trois régions différentes ont été sélectionnées. Elles sont passées en ex-fûts de cognac “pour le fruité et la longueur”, en ex-fûts de bourbon “pour la gourmandise”, et en ex-fûts de rhum “pour la fraîcheur”. Ce whisky présente un nez très franc, tandis que la bouche est fraîche.
James Eadie : des embouteillages disponibles chez The Whisky Lodge
Les références de cet embouteilleur indépendant sont disponibles chez The Whisky Lodge.
Le caviste et distributeur lyonnais The Whisky Lodge propose les références de l’embouteilleur indépendant James Eadie. A découvrir notamment, le Blended scotch whisky (45,6%), un assemblage de seize singles malts, maltés et non-tourbés. “La quintessence des profils que l’on peut trouver dans le whisky”, expose Rupert Patrick, qui a recréé en 2015 une maison qui avait été initiée par son arrière grand-père avant d’être revendue en 1933. Au nez : solvant. En bouche : crème, caramel, pâte brisée, avant un côté aérien en finale.
Deux livres qui illustrent l’histoire des whiskies écossais, avec un focus sur la technique des années 30, ont par ailleurs été réédités. Leur parution s’accompagne d’un coffret de spirit drinks, avec six distilleries écossaises qui feront, chaque année, découvrir le résultat de leur production à partir des méthodes préconisées à l’époque.
Arty Spirits : des liqueurs hautes en couleurs
L’équipe d’Arty Spirits.
Nicolas Millet, Frédéric Renauld et Julien Luas, trois anciens managers de Carlsberg-House of Beer, ont développé un large portefeuille de bières craft, parmi lesquelles Brooklyn Brewery, il y a une dizaine d’années. “Nous souhaitions dynamiser les spiritueux avec une offre plus jeune et plus colorée. Il fallait remettre les liqueurs au goût du jour, en pouvant les consommer sur glace, en mixers ou en cocktails”, expose Nicolas Millet, cofondateur d’Arty Spirits.
Les références sont conditionnées en bouteilles de 70cl en verre recyclé ou en bag-in-box de 3 litres. Une distillerie de Charente assure la production, avec des ingrédients français. Tomato Spirit (25%) est une liqueur à base de tomate deshydratée, suivie d’une distillation et d’une réduction progressive avec de l’eau osmosée durant cinq semaines avant édulcoration. Au nez : eau de tomate. En bouche : tomate et… pomme caramélisée.
Pas de limoncello dans la gamme d’Arty Spirits, mais un Citroncello (25%) à base de jus de citron clarifié. La liqueur est deux fois moins sucrée qu’un limoncello traditionnel. Au nez : citron, belle fraîcheur. En bouche : l’impression de croquer dans un citron. A déguster avec de la ginger beer, ou en spritz. Alternative à la Menthe Pastille, Une menthe (27%) allie de la menthe verte et de la menthe poivrée de Bretagne. En bouche, on relève un côté After Eight. Au nez : menthe chlorophylle.
Jaillance : une identité visuelle renouvelée
En avril 2025, Jaillance renouvelle ses codes graphiques. Créée en 1950, la coopérative change d’identité visuelle. L’entreprise, qui produit environ 7 millions de cols, dont 5 millions en Clairette de Die et 1 million en crémants de Die et de Bordeaux, pour 31 millions d’euros de chiffre d’affaires, bascule du rouge au jaune. Les coiffes deviennent dorées.
Par ailleurs, Jaillance lance Jay, un vin pétillant brut (12%) destiné à être servi à la pression, après la mise sur orbite d’un vin doux en 2024. “Les professionnels nous demandaient un brut pour être utilisé comme base de cocktails”, précise Quentin Gatineau, directeur des ventes en distribution spécialisée.
Cognac Tiffon : une édition spéciale 150 ans
A Jarnac (Charente), les Etablissements Tiffon ont lancé une édition limitée 150 ans. Disponible à hauteur de 150 exemplaires (3500 euros la bouteille), elle se compose d’eaux-de-vie ayant vieilli, en dames-jeannes, entre 50 et 150 ans. La récolte a été effectuée en Petite Champagne, en Grande Champagne et en Fins Bois.
Le nez est très confit, et chaleureux lorsqu’on laisse reposer le cognac dans le verre. Poire, épices. En bouche, on relève une belle longueur, et des arômes épicés. “Il s’agit d’une ode à la gourmandise. On voulait de l’élégance et de la puissance, avec un côté incisif en finale”, précise David Boileau, export manager.
A. de Fussigny : une nouvelle bouteille
Ces bouteilles ne sont plus en verre.
La maison de cognac A. de Fussigny (16 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, 19 personnes) lance Angely, la première gamme de spiritueux français proposée dans un emballage d’origine végétale, en acide polylactique (PLA) et avec du liège aggloméré pour le bouchon. L’entreprise revendique 82% d’émissions carbone en moins par rapport à une bouteille en verre blanc de 750 grammes. La bouteille est produite par Lys Packaging. Un gin et un gin bio sont par ailleurs lancés.
Polignac : du cognac en cannettes pour cibler les jeunes
Une nouvelle gamme destinée aux jeunes consommateurs.
Créée en 1947, la maison Prince Hubert de Polignac, qui a changé de propriétaire en 2019, lance Maniac, une gamme de trois cocktails prêts-à-boire (3,50 euros prix conseillé, 25cl). Objectif : “apporter un cognac moderne, dynamique, jeune”. Un prestataire assure la production en Seine-Maritime. Les recettes : Cognac et ginger ale, au nez fruité et à la bouche vineuse; Cognac et citrus soda : une bonne dose d’agrumes, dans l’esprit proche des hard seltzers; Cognac, cola et fruits rouges : un nez porté sur les fruits rouges, et une bouche sucrée, proche des saveurs du Red Bull.
Calvados Christian Drouin : place au millésime 2005
A Pont-l’Evêque (Calvados), la maison de calvados Christian Drouin lance son Millésime 2005 (42%), son plus jeune millésime en portefeuille. “Nous avons opéré un vieillissement opérationnel, dans des anciens fûts de calvados”, indique Guillaume Drouin, le directeur de l’entreprise. En bouche, il y a beaucoup de rondeur; le calvados est vanillé et persillé.
Famille Piffaut Vins & Domaines : de nouvelles références
De nouvelles références chez Famille Piffaut Vins & Domaines.
Le groupe bourguignon Famille Piffaut Vins & Domaines lance plusieurs nouveautés, parmi lesquelles une liqueur de thé matcha sous la marque Gabriel Boudier. A découvrir également, une liqueur de châtaigne, “une demande forte de notre importateur britannique Fine Beverages Collection”. Une liqueur de citrons de Corse, baptisée Citronelli, sera prochainement à découvrir, très douce et fruitée, à déguster par exemple avec du crémant. Une nouvelle marque de rhums colombiens, La Madrina, doit par ailleurs être prochainement lancée en grandes et moyennes surfaces.
Vins d’Alsace : cap sur le Japon
Escapade au Japon le temps d’un plat.
Du 13 avril au 13 octobre 2025, les visiteurs de l’Exposition universelle d’Osaka, au Japon, pourront retrouver l’univers des vins d’Alsace au sein du pavillon France. Les vins d’Alsace (15500 ha, 900 000 hl) disposeront d’une vitrine “dans un pays au sein duquel il y a une connaissance très fine du vignoble alsacien”, se réjouit Philippe Bouvet, le directeur marketing du Comité interprofessionnel des vins d’Alsace.
“Le Japon est un marché de connaisseurs”, poursuit Philippe Bouvet. Près de 200 domaines alsaciens exportent au Japon, un chiffre qui s’est accru de 50% au cours des dix dernières années. Le Japon est le neuvième marché export des vins d’Alsace, avec 1 million de bouteilles exportées chaque année.
Vins de Corse : faire face au réchauffement climatique
Les vins de Corse aspirent à mieux se faire connaître, chiffres à l’appui : 82 ha, et une production de 2569 hl (45% en rouge, 30% en rosé et 25% en blanc). “Au fil des ans, la température monte. On n’a plus de grosses pluies comme auparavant, qui retardaient les vendanges”, observe l’un des membres de la Cave de Saint-Antoine, qui compte 16 apporteurs.
A Calvi, en Haute-Corse, Richard Spurr s’est pour sa part installé en 2007, après une carrière de joueur de waterpolo en Irlande. A découvrir, la cuvée Enclos des Anges, en vermentino. “Nous sommes sur des vignobles en coteaux. Nous essayons de trouver un peu de structure par le bois”, indique-t-il. Ce vin blanc présente un nez rond, minéral, fruité; en bouche, on relève des notes de noisette, et beaucoup de profondeur.
Pour le printemps, des cocktails à base des vodkas aromatisées de Grey Goose
A l’occasion du printemps, la vodka Grey Goose (distribuée par Bacardi Martini France) propose deux recettes à reproduire chez soi. L’occasion de découvrir La Poire, une vodka aromatisée à la poire, dans le cocktail La Poire Frenchy (3cl de vodka, 6cl de jus d’ananas, 1 larme de jus de canneberge).
Autre possibilité avec la vodka aromatisée au citron (Grey Goose Le Citron), le Citron Bloody Mary: 4cl de vodka, 8cl de jus de tomate, 2cl de jus de citron frais, 5ml de sauce Worcestershire, 5ml de soupçons de sauce piquante, fleur de sel, poivre noir concassé.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.