Ces derniers mois, les acteurs du marché de la sécurité privée ont été fortement mobilisés. Basée à Bruxelles (Belgique), Isabelle Granville, manager de Safe-T First, qui assure notamment la sécurité d’établissements de nuit, en témoigne auprès de Business & Marchés.
Le marché. «Le marché de la sécurité privée est évidemment en pleine expansion depuis quelques années et surtout depuis les attentats de Paris. La demande s’est encore intensifiée depuis les attentats de Bruxelles. D’autre part, les attentats ont eu un impact au niveau économique, particulièrement dans tout le secteur café-hôtels-restaurants qui s’est véritablement effondré depuis lors.»
Des budgets contraints. «Nos clients PME sont confrontés à une situation complexe car d’une part, ils souhaitent renforcer la sécurité afin de rassurer leur clientèle vu le contexte actuel mais d’autre part, leur budget leur impose une restriction au niveau des coûts vu la perte de clientèle.»
Des difficultés sur le terrain. «Dans le milieu de la nuit, les actes de violence sont en claire augmentation. Les agents de sécurité qui effectuent des prestations sur ce type de sites sont confrontés à des comportements de plus en plus violents causés par la consommation excessive d’alcool et de substances en tous genres chez les jeunes. La seule façon de désamorcer des conflits reste le dialogue; raison pour laquelle les qualités des agents sont évidemment primordiales. Nos agents n’ont pas plus de moyens que tout citoyen.»
L’enjeu du recrutement. «Les profils que je recherche doivent en priorité, mis à part les formations requises, avoir les qualités suivantes : courtoisie, gestion de soi, savoir-vivre. Les agents de sécurité doivent donc avoir une parfaite connaissance de la loi et l’appliquer sur le terrain; ce qui n’est pas toujours facile comme vous pouvez l’imaginer. Leur travail est un compromis entre des textes et articles de loi et la gestion de comportements excessifs en tous genres.»