Baisses de prix des médicaments, comprimés vendus à l’unité… La réduction du déficit de la Sécurité sociale passera par des actions chocs.
Pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale, 43 % des Français souhaitent que le gouvernement privilégie le développement de la prescription des médicaments génériques, d’après un sondage réalisé par CSA pour BFMTV. 35 % adhèrent à l’idée d’augmenter les prix de l’alcool et du tabac, tandis que 34 % se rallient à la proposition consultant à moduler les remboursements en fonction des revenus de la personne.
Le gouvernement mise sur les baisses de prix des médicaments pour économiser un milliard d’euros en 2014. Les baisses de prix des dispositifs médicaux devront pour leur part générer 120 millions d’euros d’économies. Pour l’association des professionnels du médicament générique, le Gemme, le nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) menace l’industrie pharmaceutique française. « Toute nouvelle pression draconienne sur ses prix ne peut que se répercuter sur les composantes de ses coûts : la production et la distribution », indique-t-elle dans un communiqué.
Pour ramener le déficit de la Sécurité sociale à 13 milliards d’euros en 2014 contre 16,2 milliards cette année, le gouvernement compte également sur une innovation liée à l’usage : les médicaments pourront être vendus à l’unité et non plus seulement sous forme de boîtes, à l’instar des exemples britanniques ou américains. « Chaque Français conserve en moyenne 1,5 kg de médicaments non utilisés dans son armoire à pharmacie », s’est justifiée la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, dans Les Echos. Des expérimentations vont être menées.
Le secteur de la pharmacie n’est pas le seul concerné par le nouveau PLFSS. « Nous voulons mettre en place un panier de soins minimum, notamment pour l’hospitalisation et l’optique », a indiqué Marisol Touraine en abordant le thème des complémentaires santé. La prise en charge des dépassements d’honoraires sera également revue. Enfin, un effort de 140 millions d’euros sera demandé aux hôpitaux.