Le Saint-Raphaël Var Handball met en relation des chefs d’entreprise grâce à une politique active de partenariats, et souhaite se développer à l’échelle régionale.
En 2020-2021, le Saint-Raphaël Var Handball (SRVHB) ambitionne de revenir en Coupe d’Europe, dans sa nouvelle formule. Dans les prochaines années, il souhaite élargir son spectre plus largement dans la région, en faisant rayonner la culture handball du Golfe de Saint-Tropez aux grandes villes des Alpes-Maritimes. Des objectifs doublés, lors de la saison qui s’ouvre en septembre, de la nomination d’un nouvel entraîneur et d’une stabilité de l’effectif professionnel pour le club, qui évolue en Division 1 depuis 2007 après un aller-retour en 2003-04. Il bénéficie notamment d’une infrastructure de 2500 places au Palais des sports Jean-François Krakowski (nom du président actuel du club – depuis 33 ans) ouvert en 2005.
« Nous souhaitons devenir plus forts à l’échelle régionale. La visibilité du handball progresse, sous l’effet des performances de l’équipe de France. La discipline va devoir devenir plus attractive pour les télévisions et attirer davantage de partenaires nationaux. Nous bénéficions toutefois, à notre échelle, de très bons relais locaux », indique Emeric Paillasson, directeur général du SRVHB. Le budget du club est assuré à hauteur de 50% par les collectivités territoriales (ville de Saint-Raphaël et Communauté d’agglomération Var-Estérel-Méditerranée), 38% par les partenaires, et le solde par les droits TV, la billetterie et les activités annexes.
Les partenaires aux premières loges
« Avec 4,2 millions d’euros de budget, nous sommes très loin de Paris (17 M€), de Montpellier, de Nantes ou d’Aix, mais le SRVHB est le plus gros club de l’Est du Var », tempère Emeric Paillasson, revenu dans la commune varoise en 2016 comme directeur marketing et communication du club après seize ans comme joueur professionnel à Chambéry (2000-05), Paris (2005-07), Saint-Raphaël (2007-11) et Chartres (2011-16). Diplômé d’une licence professionnelle en commercialisation de produits et services sportifs, et de deux masters en Economie du sport et du tourisme et en Management, il s’attache notamment à renforcer le Club des partenaires.
« Nous préférons le terme de partenaires à celui de sponsors, car les entreprises qui nous suivent nous accompagnent véritablement », précise Emeric Paillasson. Créé en 2011, le Club des partenaires regroupe 150 entreprises – une très belle performance à l’échelle de l’agglomération – qui, en plus des échanges de visibilité et d’hospitalité, bénéficient d’une offre de networking. « Nous créons de la proximité et de la convivialité, couplés aux valeurs du handball » : le club organise de 8 à 10 événements annuels dans un objectif de réseautage, avec la présentation de l’équipe en juillet, la Christmas party, des repas et depuis deux ans le Tournoi des partenaires, qui confronte des collaborateurs des différentes entreprises.
Veolia, Pizzorno, la Raphaëloise Bâtiments Travaux Publics, le Casino Barrière de Saint-Raphaël et Cash Systèmes Industrie figurent parmi les entreprises qui accompagnent le SRVHB. Le club réunit une large part de professionnels lors des matches du mercredi et du jeudi, jours actuellement privilégiés en championnat de France, et davantage de familles le week-end. En 2020-2021, la refonte des compétitions européennes entraînera un déplacement des matches nationaux le vendredi et le samedi. Ce changement signifiera potentiellement un jour de moins pour le public B2B, une réorganisation du planning des équipes, mais, peut-être, plus de grand public en tribunes.
Davantage de visibilité
A l’instar de ses concurrents, le Saint-Raphaël Var Handball est une entreprise. Elle compte seize joueurs professionnels, trois entraîneurs et sept collaborateurs permanents. A ses côtés, une association recense 450 licenciés sous la direction de 17 éducateurs-entraîneurs, du baby hand au hand-fit. La masse des effectifs se situe notamment dans la tranche de moins de 13 ans. Depuis deux ans, une entente sportive a été créée avec les clubs de Fréjus et de Puget-sur-Argens afin de mutualiser les ressources et de développer une culture handball à l’échelle du territoire, avec l’ambition de répartir les joueurs selon les équipes qui leur correspondent le mieux et d’accroître in fine le nombre de licenciés.
Le SRVHB pâtit d’un calendrier sportif à l’inverse de la saison touristique, organisé en année scolaire de septembre à juin. Or, Saint-Raphaël voit sa fréquentation considérablement augmenter chaque été. « Nous faisons rayonner Saint-Raphaël, nous sommes un formidable outil marketing pour la ville », se réjouit Emeric Paillasson. Parmi les pistes envisagées figurent le renforcement de la commercialisation des produits du club sur des lieux plus accessibles, ainsi que des initiatives pour préempter le terrain du beach handball, grâce aux infrastructures qui existent dans l’agglomération. « Nous devons être précurseurs sur cette discipline », appuie le manager.
Les réseaux sociaux, nouvel enjeu
La presse (avec l’appui du journal gratuit local Bah Alors ! et Le Mensuel), les colonnes d’affichage et le partenariat avec les restaurants Mc Donald’s de l’agglomération (le franchisé Emmanuel Murzereau deviendra par ailleurs président du club à la rentrée 2020) contribuent au rayonnement du SRVHB. Un domaine qui passe aussi par les réseaux sociaux, « avec du contenu pertinent. » Les membres de l’équipe permanente se répartissent actuellement la publication des contenus selon leurs affinités avec chaque plateforme. Un terrain de jeu virtuel amené lui aussi à se développer : « nous avons un beau produit et l’objectif de capter de nouveaux publics. »
De manière plus classique, des commerciaux devraient prochainement aider le club à renforcer sa politique B2B.