Les finances personnelles et l’emploi sont en tête des craintes exprimées par les Européens.
Les risques financiers, médicaux et de chômage sont les trois types de risques qui inquiètent le plus les Européens, d’après l’Observatoire des risques conduit en juillet dernier par Ipsos et CGI pour Crédit Agricole Assurances*. Les craintes « continuent d’augmenter et de se diffuser à des domaines toujours plus faiblement connectés à la situation économique objective », indiquent les auteurs de l’étude.
Alors que la crise économique perdure, les sondés, issus de sept pays, expriment des craintes quant à leur situation personnelle : 32 % d’entre eux ont beaucoup plus peur qu’il y a cinq ans de connaître des difficultés financières personnelles. De plus, 29 % ont davantage peur de basculer dans la précarité, et 31 % de perdre leur emploi. Ces incertitudes font également naître un sentiment de déclassement : 50 % des Européens sondés éprouvent le sentiment d’être en régression sociale par rapport à leurs parents à leur âge.
Prendre des risques avec mesure
Cette situation génère également des conséquences sur le raisonnement des Européens : pour 52 % d’entre eux, il vaut mieux faire attention à ne pas prendre de risques… alors que, dans le même temps, 59 % pensent qu’il faut savoir, dans la vie, prendre des risques quitte à en payer le prix si on échoue. « Pour une majorité d’Européens, si la prise de risques doit être mesurée, elle est néanmoins une nécessité pour avancer », expliquent les sondeurs. Les Français figurent parmi les plus enclins à adhérer à cette pensée.
La France compte pourtant parmi les pays qui décrochent le plus dans l’Observatoire, en étant gagnée par le pessimisme et l’angoisse. 60 % des Français estiment être en régression sociale, la proportion la plus importante parmi les différents pays sondés. L’insécurité est également au centre des craintes : le sujet est en tête des risques les plus anxiogènes, devant les risques de la route et le chômage. Il s’agit d’un cas unique sur l’ensemble du panel.
Les Européens encouragent une réforme de la protection sociale
Dans ce contexte, 57 % des Européens pensent que le système de protection sociale de leur pays fonctionne mal. En Pologne, ce chiffre s’élève à 86 %. Pour 95 % des sondés, ce système doit faire l’objet de réformes pour assurer son avenir : dans les prochaines années, les Européens souhaitent davantage compter sur l’Etat sur les pensions et les retraites, la dépendance et le handicap. Dans un contexte budgétaire tendu, les sondés capitalisent sur un poids plus important des assureurs privés et des mutuelles. De précédentes enquêtes spécifiquement menées en France ont abouti à des réponses similaires.
*Enquête menée par Internet du 1er au 31 juillet 2013 par Internet auprès de 7.021 personnes.