Avec leurs nombreuses éditions limitées, les rhums Plantation, lancés il y a vingt ans, intriguent les collectionneurs et les fans du spiritueux. La marque interagit avec cette communauté.
Il y a quelques semaines, lors de l’anniversaire des 30 ans d’Alexandre Gabriel aux commandes de Maison Ferrand, le chef d’entreprise nous informait de l’existence d’un groupe de fans de Plantation, sa marque de rhums lancée en 1999. L’occasion, pour le producteur de spiritueux (cognac Pierre Ferrand, gin Citadelle) de tisser un nouveau lien avec ses consommateurs.
Créé en 2016 par Damien Hugues, le groupe Facebook compte donc près de 1500 personnes, qui échangent autour de leurs découvertes et de leurs expériences de dégustation. « Un addict, c’est un amateur qui se reconnait non seulement dans les rhums proposés par la Maison Ferrand mais aussi, et surtout, dans la philosophie, la vision qu’a Alexandre Gabriel. Son approche est globale : il créé avec toujours l’envie de faire plaisir. Il expérimente, fait revivre des techniques du passé, bouscule parfois les règles établies mais toujours pour offrir le meilleur. Ces rhums sont à son image », expliquent-ils.
Des collectionneurs avertis
« Alexandre Mourigué, notre responsable commercial en France, s’est rapprochés d’eux. Il s’agit d’un petit groupe de passionnés de rhums, et qui a voulu se regrouper pour échanger sur leurs derniers achats, se donner des conseils… Il y a beaucoup de bouteilles sur le marché, qui étaient en édition limitée : les collectionneurs sont constamment à la recherche de certaines références », indique Angélique Jullienne, marketing manager de Maison Ferrand. Certains fans sont invités deux à trois fois par an au siège, à Ars (Charente), pour découvrir le process et rencontrer Alexandre Gabriel, qui est aussi maître de chai.
Les fans réalisent également un magazine. « On y évoque les nouveautés mais aussi les anciennes éditions avec des fiches de dégustations. Enfin, il revient également sur la vie du groupe avec des interview des addicts eux-mêmes ou sur les opérations spécifiques qui font vivre le groupe (visite du château de Bonbonnet, achat groupé de verres de dégustation …) », ajoutent-ils.
Une offre originale
L’engouement pour Plantation est notamment lié à son positionnement. « Nous travaillons avec beaucoup de terroirs différents (Fidji, Barbade, Pérou…) et nous nous attachons à montrer l’impact de l’homme et des traditions », rappelle Angélique Julienne. Le vieillissement d’une partie du rhum dans son pays d’origine, avant un passage en fûts de cognac une fois importé, distingue aussi la marque. Trois gammes permanentes (bars classiques, signature blends, rhums millésimés) et des éditions limitées (Extrêmes, de seulement deux ou trois fûts, et Single casks, une collection de dix rhums qui mettent en avant le travail du bois avec une troisième maturation dans des fûts d’autres producteurs) composent l’offre.
« Le marché du rhum est en pleine explosion sur un segment premium : le consommateur est de plus en plus expert. Il y a un mouvement similaire à ce que l’on a connu il y a une trentaine d’années », observe Angélique Julienne. Sur les salons, les visiteurs s’informent notamment sur le travail du bois et sur les archives dénichées par Alexandre Gabriel.
Le Pineapple se prépare avec les bartenders
En juillet, l’équipe a organisé le Pineapple Bowl. Cette réunion de plusieurs barmen européens permet aux convives, pendant deux jours, de couper les ananas à la main et de concevoir leurs propres batchs. L’ananas Victoria, sur lequel la peau et le cœur sont enlevés, voit ensuite sa peau et son cœur infusés dans le rhum blanc de la maison, qui est redistillé. Le fruit en lui-même est infusé dans le rhum Plantation original dark pendant environ trois mois, avant un assemblage. A la rentrée, les opérations de coupe se poursuivront pour la préparation de cette recette incontournable dans l’univers du bar.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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