Le décryptage des multiples causes de la crise truste les pages des titres économiques.
Bouclés avant le G20 et l’annonce du second plan de rigueur, les mensuels économiques abordent la crise de manière relativement large, comme en témoigne Enjeux-Les Echos en proposant des éclairages sur l’euro, le chômage et les « indignés ».
Le supplément du quotidien éponyme dresse un « plaidoyer pour l’euro » mettant en exergue des résultats « flatteurs » depuis douze ans. « L’inflation a été contenue, l’emploi s’est accru, la croissance a été bonne et la balance commerciale est équilibrée » dans les pays l’ayant adopté, est-il détaillé. Sur la base de statistiques du ministère du Travail, sept idées reçues sur le chômage sont également passées au crible. Le tableau est peu glorieux pour Pôle emploi.
La crise est également au menu de L’Expansion. Le titre, qui restera finalement dans le giron du groupe Express-Roularta, liste les six grands acteurs économiques qui vont devoir payer ses conséquences : dans l’ordre de citation, l’Etat, les actionnaires, les banques, les épargnants, les contribuables et les consommateurs. Si de nombreux visages sont recouverts par les mêmes personnes, les implications sont, selon les profils, bien différentes, entre pertes en Bourse, hausse des prélèvements obligatoires et prix plus élevés.
Que les investisseurs se rassurent, tout n’est pas perdu pour autant. Mieux vivre votre argent propose, à travers son Grand prix des Actions, un palmarès des entreprises les plus attentionnées envers leurs actionnaires. Bic, EADS et Seb tirent leur épingle du jeu. Le fabricant de stylos et de briquets a notamment vu son cours de Bourse s’apprécier de 94% en trois ans. « La crise de 2008 est à peine visible dans les comptes du groupe qui bénéficie d’un profil défensif du fait de son exposition aux pays émergents », relève le mensuel patrimonial.
Alternatives économiques joue sur un registre plus politique, en pointant, dans son éditorial, l’immixtion de la crise dans les débats préalables à la prochaine élection présidentielle. « Une emprise dont les débats de la primaire socialiste donnent un avant-goût : comment résoudre le problème de la dette et des déficits sans compromettre l’activité économique ni renoncer », analyse son directeur de la rédaction, Thierry Pech.
Pour L’Entreprise, cette période de vaches maigres doit être l’occasion de renforcer la formation des vendeurs, en portant une attention particulière à « la réactivité et la flexibilité de l’acte commercial ». Evelyne Platnic-Cohen, à la tête de l’organisme de formation Booster Academy, se veut intransigeante : il n’est pas question, malgré la particularité du contexte actuel, de baisser ses tarifs. Les ventes doivent par ailleurs être conclues de manière plus rapide qu’à l’accoutumée, selon la dirigeante. Tout un programme !