Lakshmi Mittal, le secteur du luxe et les codes sociaux figurent au menu des mensuels.
Comment Lakshmi Mittal pourra-t-il redorer son blason en Europe ? La chose ne sera pas aisée, selon la nouvelle édition française de Vanity Fair, qui consacre plus de dix pages au patron du numéro un mondial de l’acier. « Proportionnellement à sa fortune, Lakshmi a moins dépensé pour le mariage de sa famille que pour le vôtre », déclare l’administrateur Wilbur Ross Junior. S’il « ne se sent pas bien » lorsque son groupe doit procéder à des licenciements, il indique néanmoins qu’il ne se laisse pas « dicter par l’émotion : seul le business compte. »
Les entreprises du luxe cultivent également le goût du secret. Le business consiste, pour elle, en un subtil mélange de discrétion et de glamour. L’Expansion, qui leur consacre son dossier d’été, rappelle que le marché mondial du luxe devrait progresser de 4 à 6 % par an d’ici à 2015, « bien plus que la croissance attendue du PIB » à l’échelle internationale. Le mensuel propose également une frise illustrant la mutation du groupe de négoce Pinault Bois, crée en 1963, en Kering, nouvelle étape dans l’ensemble longtemps dénommé PPR.
Neon tente pour sa part de résoudre un dilemme se posant aux nouvelles recrues : à quel moment le tutoiement est-il possible au bureau ? Le « vous » constitue toujours l’usage de rigueur, selon le professeur de psychologie sociale Sylvain Delouvée. Lorsque le tutoiement est de mise avec un manager, les sujets délicats doivent être abordés sur rendez-vous, afin de créer les conditions d’un cadre plus solennel. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls est lui aussi entré dans le jeu, en rappelant que le vouvoiement était de mise dans la police.
Enfin, Enjeux-Les Echos propose comme chaque année un dossier dédié à l’histoire économique. Le cru 2013 est consacré aux « routes qui ont changé le monde ». Entre 1504 et 1650, 25.000 vaisseaux ont emprunté la route entre les Antilles et Séville, qui prélevait un impôt de 20 % sur toutes les marchandises y transitant. Inauguré en 1914, le canal de Panama « a permis aux entreprises américaines de renforcer leur domination commerciale au détriment de leurs concurrentes européennes ». Les routes numériques ont quant à elle émergé en 1969, avec Arpanet.