Des opinions contradictoires et des cas d’entreprises : le menu des mensuels économiques en mai.
« Il en est des tabous comme de la culpabilité : ils finissent par ronger, par saper tout raisonnement sensé, par pousser à l’enfermement et au déni de réalité », explique L’Expansion. Le mensuel consacre un dossier à une quinzaine de thématiques sensibles dans l’opinion : SMIC, gaz de schiste, OGM, rémunération des enseignants au mérite… S’ils ne sont pas forcément nouveaux, ces débats agitent la société. Le titre consacre par ailleurs ses pages Idées à l’Europe, élections obligent. Des représentants de think-tanks apportent ainsi leur contribution sur la place des paradis fiscaux dans l’Union européenne.
La vie des entreprises est également à l’honneur des mensuels économiques. Enjeux-Les Echos revient sur l’acquisition programmée de SFR par Numericable : le leader français du très haut débit devra composer avec un lourd endettement et l’arrivée de nouveaux acteurs issus du Web dans l’univers de la télévision, une des composantes de son offre quadruple play. Le magazine propose par ailleurs un portrait du PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa. Il a résisté à la crise financière ayant fait suite à la faillite de Lehman Brothers et à l’affaire Kerviel. « Ce qui compte in fine, c’est d’être fidèle à ses convictions, se fixer un cap et s’y tenir », explique le dirigeant.
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Le PDG de Netflix, Reed Hastings, assume en revanche ses atermoiements quant à son modèle économique. Son entreprise, qui donne essentiellement accès en ligne à 10.000 films et séries à la demande auprès de 44 millions d’abonnés pour un montant de 4,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires, s’apprête à débarquer en France. « Ce geek veut mettre une baffe au paysage audiovisuel français », indique Management. Il devra néanmoins composer avec des acteurs bien établis tels que Canal+, et un cadre règlementaire qui pourrait l’obliger à opérer de l’étranger. Le mensuel consacre aussi son dossier à la gestion des firmes à la façon des start-up.
Les difficultés risquent également d’être nombreuses pour le Premier ministre Manuel Valls, qui doit faire face, pour Capital, à une « équation impossible ». Une croissance qui peine à décoller, des impôts au plus haut, un déficit public élevé, un pouvoir d’achat qui stagne… Ses marges de manœuvre apparaissent étroites. Du côté des entreprises, Yoplait fait en revanche preuve d’une belle agilité sur son marché avec une part de marché en hausse, une équipe commerciale renouvelée et un budget publicitaire conséquent pour se réaffirmer comme un acteur incontournable face à Danone. Dans le débat public ou en entreprise, les jeux ne sont pas faits.