Très prisés des Français, les réseaux sociaux inspirent des craintes liées aux données personnelles.
Si les Français sont toujours plus connectés aux réseaux sociaux, ils deviennent également davantage méfiants quant à ces outils. La dernière édition de l’Observatoire des réseaux sociaux de l’Ifop, crée en 2007, met en exergue cette attitude à la fois engagée et distanciée : « ni effet de mode, ni gadget, les réseaux sociaux sont devenus une composante de notre société et de notre sociabilité mais n’en sont ni le centre, ni l’unique vecteur », expliquent les auteurs de l’étude. Cinquante-six réseaux sociaux et sites communautaires sont mesurés.
Trois sites au top de la notoriété. Connu par 94 % des Français, Twitter poursuit sa progression et devient le troisième site social le plus connu, derrière Facebook (97 %) et YouTube (95 %). Ces trois plateformes présentent des taux de notoriété exceptionnels, qui feraient pâlir n’importe quelle direction marketing… Les sites de streaming musicaux progressent fortement (le français Deezer est connu par 72 % des sondés, et son concurrent suédois Spotify par 28 % du panel), tout comme les réseaux spécialisés sur l’image (Instagram) et l’e-réputation professionnelle (LinkedIn surpasse largement Viadeo).
Des inscriptions qui progressent à vitesse grand V. Avec 63 % des sondés inscrits sur Facebook, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg se hisse en tête des sites communautaires en termes de comptes. 81 % des Français s’y connectent au moins une fois par semaine. Malgré sa forte notoriété, Twitter reste peu utilisé (17 %). Plus ouvert que ses concurrents, il s’en distingue également par ses fonctionnalités plus restreintes. Skype (qui a absorbé Windows Live Messenger) et Copains d’avant complètent le podium.
Une exposition qui se restreint. L’enseignement principal de l’étude réside dans son focus sur l’exposition personnelle des Français au sein de ces réseaux. 50 % de l’échantillon déclare ainsi consacrer moins de temps à leurs activités sur les réseaux sociaux : les craintes liées aux données personnelles, la publicité en surnombre et une baisse du temps disponible sont les trois facteurs les plus cités pour expliquer cette baisse d’engagement. Toutefois, 60 % des Français ne sont pas nostalgiques de l’époque où ces sites n’existaient pas… et 56 % ne songent pas à s’y désinscrire.