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La propriété intellectuelle doit tisser davantage de liens

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Le renforcement des liens entre les départements PI et les autres composantes de leurs organisations s’avère indispensable.

L’implication « tardive » de la propriété intellectuelle (PI) constitue, d’après une étude menée par PwC pour l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), un frein à sa reconnaissance. Souvent perçue comme un facteur de blocage et déconnectée de la stratégie globale des entités, elle est pourtant essentielle à leur développement.

La clarification du rôle de la PI, l’amélioration de sa reconnaissance, le renforcement de la maîtrise des compétences clefs et de son implication dans le développement de nouveaux produits et services, ainsi que son adaptation à l’ère de l’innovation collaborative constituent les cinq enjeux majeurs de la filière. Englobant la propriété industrielle et le droit d’auteur, la PI représente une véritable arme de guerre dans l’univers économique, rappellent Jean-Christophe Saunière et Guillaume Jean, respectivement associé et consultant sénior chez PwC.

La filière de la propriété intellectuelle, qui regroupe des fonctions juridiques (juristes, avocats…), techniques (ingénieurs brevet ou en veille technologique…), et économiques (chargés de valorisation, responsables licences…), est, d’après les auteurs de l’étude, « éloignée des centres de décisions » dans les entreprises. Gérée soit par le management, soit par un service dédié, la PI dépend essentiellement de la direction juridique au sein des firmes, et de la direction de la valorisation dans les organismes de recherches.

Vers davantage de contributions pour l’ensemble des organisations

Ces positions et les compétences des collaborateurs de la filière donnent lieu à des « zones d’amélioration prioritaire », parmi lesquelles faire remonter des idées, traduire la PI en produits et/ou services, détecter les éléments susceptibles d’être protégés, informer et former les forces commerciales, mesurer la contribution de la PI à la création de valeur, fidéliser les talents et gérer les interactions avec les autres services internes.

« Plus souvent vue comme un centre de coûts que comme un centre de profits », la filière PI doit profiter de ces pistes d’amélioration pour mieux faire valoir son utilité. Si le manque d’indicateurs empêche les membres des services concernés de pouvoir mettre en avant les bénéfices de leur action, certains exemples suffisent à démontrer l’apport de tels départements : l’acquisition des 17.000 brevets de Motorola Mobility par Google doit notamment permettre au géant de la recherche en ligne de mieux protéger son système Android.

Enfin, la propriété intellectuelle constituant un enjeu majeur lors de la mise en place de projets collaboratifs, l’apport de compétences liées à cette problématique peut permettre d’accélérer le déploiement de ce mode de travail. Les départements en charge de la PI doivent pour cela renforcer leurs échanges avec des partenaires extérieurs.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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