A Paris, un nouveau projet de bar est centré sur l’esprit “indépendant” à travers une offre de bières, spiritueux et vins.
Dans le 20ème arrondissement de Paris, l’équipe de Gush! Bar finalise actuellement la deuxième phase de sa campagne de crowdfunding. Objectif : 25 000 euros pour convaincre plus facilement les banques d’accompagner ce projet d’un bar à proximité des quartiers Belleville, Ménilmontant, Gambetta et Jourdain. Le crédo de l’établissement : un sourcing basé sur l’artisanat, l’indépendance des producteurs et les nouveaux modes de consommation, à travers de la bière, des cocktails et une offre de petite restauration. Bières craft, vins naturels et biodynamiques et spiritueux français seront à l’honneur.
“L’idée est de créer un bar, pour accueillir nos clients et trouver de quoi boire et manger correctement : nous ferons de la bière, des cocktails et du food, avec de bons produits”, résume Quentin Hochet, qui a rejoint l’univers de la bière artisanale (cave Superbières, bars l’Atalante et Les Trois 8) après un master en philosophie. Paul Houdeau a travaillé pour plusieurs titres de presse avant de piloter les opérations et l’ouverture de plusieurs bars. Couvreur-zingueur de formation, Romain Duffau a quant à lui travaillé dans des bars à cocktails avant de manager Outland Bar, dans le 11ème arrondissement. Ils sont réunis au sein d’une société coopérative et participative (Scop).
Un large choix de bières
Gush! Bar devrait disposer de seize becs. “Nous aurons de la bière artisanale à la pression et à la bouteille, en travaillant avec des artisans que l’on connaît et des producteurs français ou locaux, selon les produits. L’argument de base consistera en l’indépendance de la brasserie, indique Quentin Hochet. L’idée n’est pas de dépasser forcément 4,50 euros le demi, selon les références”. Une pils devrait être proposée en tant que bière d’envoi. Un deuxième bec serait alimenté avec la bière du bar, probablement brassée chez Spore, une brasserie coopérative normande. Un troisième bec serait dédié au cidre (Lemasson a priori), et un quatrième bec à un prosecco ou un vin pétillant naturel. Une organisation qui permet de garder douze becs tournants à la pression, avec une large diversité de styles et au moins la moitié du tableau en bières françaises.
Côté spiritueux, “c’est plus difficile de travailler avec des indépendants”. La distillerie Roger Groult (Calvados) ou les produits à l’olive de Manguin (Vaucluse) font partie des producteurs et fournitures sur la liste. Côté vin, des vins naturels au verre (deux rouges, deux blancs, à déterminer) et une cave sont prévus, ainsi qu’une quinzaine de cocktails.
L’investissement initial est estimé à 304 000 euros, dont 200 000 euros pour le fonds de commerce, 30 000 euros d’équipements et 15 000 euros de mobilier. Paris Initiative Entreprise, une structure dédiée à l’accompagnement financier de projets, et l’Union régionale des Scop participent notamment au tour de table.