Les dirigeants de PME-PMI freinent leurs considérations environnementales, sociétales et sociales.
67 % des dirigeants de PME-PMI interrogés en mars dernier par l’institut CSA pour Generali estimaient que la crise était toujours devant eux, contre 35 % en 2011*. Compte tenu de l’instabilité économique, 68 % des panélistes déclarent avoir été freinés dans leurs considérations environnementales, sociétales ou sociales ; ils étaient 60 % en 2011.
Les patrons de petites entreprises (de 20 à 50 salariés) étaient les moins réceptifs à ces arguments : seulement 50 % estimaient que la mise en place d’actions de ce type favoriserait la compétitivité de leur entreprise, contre 55 % pour l’ensemble des sondés.
Le manque de moyens financiers, l’absence de retour sur investissement tangible ainsi que l’existence de priorités plus urgentes constituent les trois principales raisons pour lesquelles les dirigeants ne s’engagent pas ou hésitent à s’engager. « Dès lors, des avantages fiscaux permettraient aux entreprises de développer leur politique environnementale, sociale et sociétale », complètent les auteurs de l’enquête.
La réduction et la prévention des risques et l’amélioration de l’image de l’entreprise agissent toutefois comme des facteurs incitatifs au déploiement d’actions environnementales, sociétales ou sociales.
Pour mettre en œuvre de tels projets, les dirigeants de PME-PMI pourraient faire appel à des organismes gouvernementaux, des experts comptables ou à des commissaires aux comptes, ainsi qu’à des conseillers juridiques. Les assureurs, qui tentent pour nombre d’entre eux d’engager une démarche de conseil en management des risques, ne recueillaient en mars dernier l’adhésion de seulement 47 % des sondés, ce chiffre étant néanmoins en hausse par rapport à la précédente vague de l’enquête. Un dirigeant sur cinq attend « fortement » des conseils de la part des assureurs, signe du potentiel de ce marché pour ces acteurs.
*Enquête réalisée du 11 au 22 mars 2013 auprès d’un échantillon représentatif de 404 dirigeants / collaborateurs décisionnaires en entreprises PME-PMI de 20 à moins de 500 salariés et ayant une activité en France, selon la méthode des quotas