Un principe éprouvé (un salon de dégustation agrémenté de conférences) et de nombreuses nouveautés (un nouveau lieu et de grands stands) : en 2018, Planète Bière conforte sa place de référent du secteur.
On aurait pu croire que Planète Bière, le plus grand salon français de dégustation de bières, s’endormirait sur ses lauriers – une fréquentation en constante augmentation, une billetterie à guichets fermés, 10.000 visiteurs en trois ans, des professionnels toujours plus nombreux à en arpenter les allées ou à donner des conférences… Pourtant, ses organisateurs Philippe Jugé et Franck Poncelet, associés d’Amuse-Bouche (également à la tête de France Quintessence et du Paris cocktail festival), ont souhaité optimiser l’expérience des visiteurs et de leurs exposants à travers plusieurs nouveautés, à commencer par la plus emblématique, un déménagement.
« Le Tapis Rouge, dans le 10ème arrondissement, était devenu trop petit. La Cité de la mode et du design, ouverte en 2008 et devenue accessible au public en 2012, déploie 2300 m² sur un seul plateau », indique Philippe Jugé. Cap sur le 13ème arrondissement de Paris pour s’épargner les multiples escaliers et, d’un point de vue organisationnel, l’installation des stands, des fûts, des tireuses et des machines à dos d’homme. 2300 visiteurs grand public (dimanche 25 mars) et 2000 visiteurs professionnels (lundi 26 mars) pourront découvrir ce vaisseau de béton et d’acier déjà connu des clients du Whisky Live ou des établissements de nuit qui occupent sa terrasse.
Qui dit nouveau lieu, dit nouvelles possibilités d’aménagement : deux salles de conférences permettront de passer de dix à vingt sessions en deux jours, avec notamment les incontournables spécialistes Elisabeth Pierre et Gilbert Delos, mais aussi le biérologue Hervé Marziou, le brasseur en chef de Brooklyn Brewery Garrett Oliver (acclamé l’an dernier) ou bien encore l’ambassadeur de l’American Brewery Association Adam Dulye, pour rappeler les spécificités de la scène craft américaine. « Nous allons davantage insister sur cette dimension. Un salon est un média », rappelle Philippe Jugé. Le grand foyer permettra aussi d’accueillir pour la première fois six grands stands pour répondre à l’engorgement constaté autour des tireuses de certaines marques.
Focus sur le CHR
« Le mix entre les grandes marques et des brasseries plus nouvelles n’est pas toujours facile. Dès la première édition en 2015, nous avons fait le choix de loger tout le monde à la même enseigne. Il n’y a pas de débats entre les petits et les gros, l’objectif étant de se focaliser sur le produit et sa créativité », insiste Franck Poncelet. 100 exposants proposeront 500 bières à la dégustation, dont 40% de nouveautés, parmi lesquelles une « arrivée en force » des India Pale Ale, comme l’illustrera Guinness. Paname Brewing Company ou les Brasseurs du Grand Paris, connus des amateurs de bière artisanale, toucheront un public plus large. « Les consommateurs seront in fine les meilleurs ambassadeurs des produits auprès des cafés-hôtels-restaurants et des cavistes », appuie Franck Poncelet.
A l’instar du travail réalisé sur Paris cocktail festival, le circuit CHR sera justement une des priorités de la journée professionnelle de Planète Bière 2018, avec 20.000 invitations distribuées par l’intermédiaire du grossiste Metro et un argumentaire remis aux commerciaux de l’enseigne. « Il faut dire aux consommateurs qu’il existe toute une palette de goûts et de lieux de dégustation. Les établissements généralistes doivent, eux, intégrer ces nouvelles attentes », poursuit Franck Poncelet. « Notre ambition est de faire de Planète Bière une place de marché », complète Philippe Jugé, en mettant en avant la vitrine représentée par le salon auprès des importateurs sur le marché français. Avant toute chose, un Dîner des épicurieux, incontournable sur les salons d’Amuse-Bouche, sera servi le samedi 24 mars au restaurant du bar spécialisé La Fine mousse, à Paris.
Brussels Beer Project entre dans Paris
Plus besoin de franchir la frontière belge pour découvrir Brussels Beer Project à quelques encablures de la Grand-Place de Bruxelles… puisqu’à partir du 3 mars, c’est au 1, rue de Bruxelles, dans le 9ème arrondissement de Paris, que la microbrasserie créée il y a quatre ans dans un garage que l’on pourra découvrir une gamme de bières qui s’est exportée jusqu’à Tokyo. « Nous avons de très belles bières en Belgique, mais il fallait faire découvrir le mouvement craft qui se développait aux Etats-Unis. Nous avons de très belles brasseries, mais qui étaient encore très inertes », commente Maxime Pecsteen, responsable de l’export pour Brussels Beer Project. Ambitionnant à terme de brasser dans la capitale, l’équipe parisienne alignera vingt tireuses et une vingt-et-unième tireuse « secrète », parallèlement à une offre de petite restauration composée de gaufres salées. Une campagne de crowdfunding a permis, comme à Bruxelles, de financer le démarrage de l’activité.
Photo de couverture : Eric Perez
2 commentaires