Un bar à cocktails qui accorde une belle place à la bière, tel est le concept de The Cambridge Public House, dans le Haut-Marais à Paris. Pour la réouverture, sa carte vient d’évoluer.
Depuis le 19 mai, The Cambridge Public House reçoit de nouveau ses clients, en terrasse puis en salle. Un soulagement pour l’équipe de ce bar parisien, situé rue de Poitou (3ème arrondissement), qui étrenne à cette occasion une nouvelle carte de cocktails et s’attèle à développer son identité proche des pubs anglais, avec une large place accordée à la bière et, caractéristique de l’établissement, sa cuisine située dans le prolongement du comptoir. « Nous sommes des barmans qui font de la cuisine. Nous recourons, pour nos cocktails, au sous-vide, au bain-marie… La question des accords est également très importante », souligne Greg Inder, cofondateur en janvier 2019 avec Hyacinthe Lescoët et Hugo Gallou.
Les habitués du Cambridge Public House peuvent retrouver l’un des best-sellers de la carte, conservé pour cette reprise, le Cigarette after sex, qui joue délibérément à la frontière avec le vin – verre, couleur, texture. Cette dernière est apportée par l’infusion d’hibiscus de miel, auquel s’adjoignent du thé, du verjus ainsi qu’un mélange de mezcal et de sloe gin. Un rim (déposé au col ou, ici, à la surface du verre) de thé fumé complète élégamment l’ensemble. « Nous avons deux heures de préparation des différents produits avant l’ouverture, puis nous travaillons au fur et à mesure », précise Greg Inder.
Des jeux de textures
Ce mois-ci, l’apéritif anglais Pimm’s devrait connaître un regain de notoriété en France, grâce à de nombreux efforts marketing – nous y reviendrons prochainement. L’équipe du bar n’a pas attendu cette actualité pour concocter le Pimm’s 3.0, un cocktail incroyablement gourmand. « On se rapproche d’un bonbon, tout en restant dans le style aperitivo, avec le pétillant qui permet de se rapprocher de l’univers de la fête. Il contient des ingrédients qui plaisent au plus grand nombre », commente Nicolas Pellerin, apprenti barman. Très fruité, le cocktail est gazéifié. Gin, rosé pétillant, verjus, sucre et apéritif Chamberyzette (de la maison Dolin) en sont les ingrédients.
L’Undercover lover est, pour sa part, un milk punch clarifié. Les ingrédients sont placés dans un récipient, tout comme le lait de son côté. Après passage à l’eau, les deux sont assemblés avant d’être filtrés à l’issue d’une vingtaine de minutes. Résultat : un cocktail très onctueux, à l’étonnante transparence.
Une offre de bières renforcée
Depuis l’ouverture, quelques évolutions ont été apportées au concept du bar. « Nous avons travaillé sur la manière d’encore mieux accueillir et servir nos clients. Une terrasse a été ajoutée. Nous avons augmenté l’offre food, pour répondre à la demande. Pour la bière, en plus de nos produits à la pression, nous avons commencé dans une optique de cave. Nous avions des bières assez consensuelles, puis l’offre a été élargie, principalement en développant le nombre de références en canettes. Nous les renouvelons régulièrement, selon les saisons. Nous avons des clients beer geeks qui nous rendent visite pour ces produits », explique Greg Inder.
Très douce, aux belles notes briochées, l’Helles de Cloudwater (4,8%) illustre avec brio ce parti-pris.
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