Le nouveau bar à vins naturels Stéréo, dans le 9ème arrondissement de Paris, mise sur le vin naturel et sur son sourcing food pour se distinguer. Aux platines, deux jeunes diplômés de l’EM Lyon.
Alexandre Bortenlänger et Louis Bruneteau ne s’en cachent pas : la réussite, dans la restauration, de jeunes diplômés d’écoles de commerce les a convaincus de sauter le pas. Avec Stéréo, leur bar à vins naturels, doublé d’une offre de cocktails et d’une carte food au sourcing bien étudié, leur incursion dans le secteur s’effectue sans faux pas. Rue Notre-Dame de Lorette, dans le 9ème arrondissement de Paris, à l’abri de la vie nocturne bouillonnante de Pigalle, ils ont créé un bar aux codes actuels (béton, notes bleutées) en y ajoutant des platines à vinyles pour y diffuser une playlist léchée.
Tous deux diplômés de l’EM Lyon, ils ont respectivement débuté leur carrière dans les fusions-acquisitions et la finance d’entreprise. Ils se sont retrouvés à l’école après avoir été amis au collège et au lycée. Leur envie commune de lancer un bar s’est d’abord concrétisée par des expériences professionnelles en restauration, afin de se confronter à la réalité du métier. Ils ont profité de ce passage de l’autre côté du comptoir pour approfondir leurs connaissances sur le vin, et peaufiner leur concept.
Des vins…
La vision du vin défendue par Stéréo : des histoires derrière chaque bouteille. « Je voulais un vin pour les gens qui s’ennuient un peu, avec peu d’amertume et des notes épicées », indique Alexandre Bortenlänger en servant Le Schlouk (80% gewurtztraminer, 20% riesling), un vin (2016) du domaine alsacien Geschickt. Dans l’Ardèche, au Mas de l’Escarida, Laurent Fell produit un vin rosé « très floral, avec du caractère et bien vineux », s’enthousiasme Louis Bruneteau. Dans la Drôme, le Domaine des Agates a cessé sa production en 2014. Certaines bouteilles de vin rouge (Montagut, 2014) sont encore disponibles.
Vingt-cinq références permanentes et vingt références en rotation sont disponibles, servies au verre (6 à 7 euros). « En début de soirée, nous avons des groupes qui viennent déguster et se restaurer, par exemple en afterwork. En fin de soirée, surtout le vendredi et le samedi, on monte le son dans un esprit plus festif, avec des bouteilles », décrit Louis Bruneteau. Quelques bières bouteilles et cidres complètent l’offre.
… et une riche offre food
La carte, présentée sous forme d’une pochette de disque, laisse apparaître une offre food complète : légumes de saison rôtis, planche de charcuteries (avec des produits de la région italienne des Pouilles), salami casareccio, planche de fromages (avec du comté, de l’Ossau-Iraty…), un tiramisu et, en plat, un croque-monsieur qui a été réajusté en intégrant du jambon blanc à la truffe, du pecorino à la truffe en topping, et du Saint-Nectaire afin que le fromage coule mieux à la cuisson. La sixième version de la recette a été la bonne.
A découvrir également, la courte offre de cocktails revisités : Old fashioned (rhum, liqueur d’abricot), Armagnac-tonic, Spritz blanc (crémant, fleur de sureau), Pisco sour (pisco, passion, citron) et… « le plus demandé, même s’il n’est pas à la carte », l’incontournable gin tonic. A déguster avec modération aux sons des vibrations disco, funk, jazz et house.