Place de la République, à Paris, le restaurant Piccola Mia succède à Pizza Pino, avec des recettes déjà éprouvées : décoration léchée, plats généreux, large amplitude horaire.
Les nombreux passants de la place de la République, à Paris, auront remarqué que le restaurant Pizza Pino n’est plus. Depuis le mois de décembre 2023, la thématique italienne reste néanmoins de mise sur cet emplacement stratégique avec Piccola Mia. Une grande terrasse couverte, un bar à cocktails, une décoration léchée : il s’agit du pendant transalpin de Mon Coco, un grand restaurant situé en face, de l’autre côté du boulevard Voltaire (11ème arrondissement), ouvert également en continu de la mi-journée au milieu de la nuit. Pas de hasard : il s’agit des mêmes propriétaires.
“Depuis plusieurs années, on lorgnait sur le lieu, explique Christophe Elzière, propriétaire des deux établissements, avec sa femme Delphine. J’ai des origines italiennes, j’ai grandi à Nice, et nous souhaitions faire découvrir cet univers.”
Un an et demi a été nécessaire pour ouvrir Piccola Mia (160 couverts, 16 personnes) qui s’appuie toujours sur une architecture d’intérieur signée Michael Malapert, des cocktails signés L’Alchimiste de Matthias Giroud et, nouveauté, l’appui du chef Denny Imbroisi (notamment connu depuis son passage dans “Top Chef” en 2012) et du pizzaiolo Julien Serri, qui avait lancé il y a quatre ans Magnà, un concept de pizzas servies en portefeuille.
Trois salles et un club
Trois espaces distincts ont été créés : la verrière, avec notamment des cocktails proposés en happy hour l’après-midi, “la cucina” avec une cuisine ouverte et un comptoir de bar – qui occupe une large place, et une vaste salle de restaurant, plus intimiste, à l’étage.
Au sous-sol, un club aux codes rétro a été aménagé, le Super Club. “République est un quartier du soir”, souligne Christophe Elzière. en présentant la salle, dotée d’un bar indépendant, d’un espace pour danser (ou à privatiser), et d’un fumoir. Les codes des années 1970 et 80 ont été repris pour imaginer ce lieu à part (30 places assises, le vendredi et le samedi en soirée).
Coup de cœur pour les desserts
Toujours imprimée sur une feuille volante pour être facilement remplacée, la carte, introduite par les suggestions du jour, propose un large choix d’antipasti et de plats. En entrée, on reste sur notre faim avec le calamar et la courgette frits, bien qu’accompagnés par une mayonnaise à l’encre de seiche (13 euros). Il vaut mieux se diriger directement vers les pizzas, très généreuses – même celles destinées aux enfants dépassent de l’assiette – et déclinées en douze recettes. Difficile de terminer la Quatro formaggi, un incontournable (15 euros). Idem pour les pâtes (linguine alle vongole veraci, des pâtes accompagnées de palourdes, 24 euros).
Coup de coeur pour l’alfogato (8 euros), une glace à la vanille sur laquelle on verse un expresso, et sur la mousse au chocolat, avec du caramel au beurre salé (8 euros), deux gourmandises en dessert qui méritent un passage à l’heure du goûter.
Dans les prochaines semaines, Piccola Mia compte s’appuyer sur la présence de sept théâtres aux alentours et des 385 chambres de l’hôtel Crowne Plaza tout proche pour se développer, malgré des difficultés récurrentes de recrutement. “Il est plus facile de recruter sur des services de nuit”, indique Christophe Elzière, qui pointe notamment les abandons de postes sans crier gare. Un samedi midi, pas de barman en vue, par exemple. Sans doute une question de réglages, avant que l’établissement ne prenne sa vitesse de croisière.