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A Paris, le nouveau bar-restaurant Mesures distille les ondes de ses cocktails

3 min de lecture

Conçu autour de la musique et des vinyles par Guillaume Castaignet et Benoît de Bonnefamille, le bar-restaurant Mesures, à Paris, mise sur un mix entre les cocktails et la cuisine.

Le studio Original cosmics a signé le design minimaliste de Mesures, un nouveau bar à cocktails et restaurant ouvert fin janvier 2024 rue de Saintonge, dans le 3ème arrondissement de Paris. Un logo tout en ondes, pour représenter l’identité du lieu, construite autour de la musique – une platine vinyles figure en bonne place derrière le comptoir, ainsi que de belles enceintes. L’inspiration vient des jazz kissas, des cafés audiophiles au Japon.

Bar-restaurant Mesures, rue de Saintonge, Paris 3

Système sonore de pointe et ambiance tamisée.

“Quand j’ai commencé dans le bar, j’ai souhaité créer un lieu durant lequel je pourrai passer des disques”, raconte Guillaume Castaignet, barman et associé. Il y a quelques années, au Très particulier (Paris 18ème), il a rencontré Benoît de Bonnefamille, alors DJ résident. Ce musicien, issu d’une famille de restaurateurs, est également partie prenante du projet, qui a vu le jour après cinq ans de recherches d’un lieu.

L’équipe (4 personnes) se relaie sur une large plage horaire, le midi du mercredi au dimanche, et le soir du mardi au samedi. A l’heure du déjeuner, un menu entrée-plat-dessert (30 euros) est proposé par le chef Cyril Pham, autour d’une cuisine franco-japonaise. Pour le déjeuner du week-end, un menu unique à 55 euros en quatre services, “en montant d’un cran en termes de techniques”, est proposé. La lisibilité de l’offre, entre midi et soir, pourrait être améliorée.

Chez Mesures, focus sur trois cocktails

“J’aime bien les endroits où il y a des cocktails emblématiques, comme le Ronin au Sherry Butt. Il y aura des cocktails fixes, ainsi qu’une carte saisonnière. Les cocktails classiques sont revisités, en changeant quelques techniques ou quelques ingrédients”, poursuit Guillaume Castaignet en présentant le menu du soir : 18 cocktails, une quinzaine de références de vins, une bière et un cidre à la pression.

Calypso Vitamin

Calypso Vitamin - Bar-restaurant Mesures, rue de Saintonge, Paris 3

Calypso Vitamin

Suggéré autour des mots clefs “doux, prune, coco”, le Calypso Vitamin (prune japonaise au piment d’Espelette, genièvre fumée, menthe, crème piquillos-noix de coco, citron vert) est très doux, fruité et juicy en première bouche, puis devient assez onctueux par la suite. Le citron vert intervient en fin de bouche. Il chatouille légèrement le palais. “La genièvre est fumée au bois de genévrier, et infusée au piment fumé béarnais. Le cocktail est gourmand, de par sa texture, et frais. Le piment apporte de la longueur. Il faut que le cocktail reste un drink «plaisir»”, précise le barman. La crème maison confère sa texture au cocktail.

Haitian Fight Song

Haitian Fight Song - Bar-restaurant Mesures, rue de Saintonge, Paris 3

Haitian Fight Song

“Sec, élégant, gourmand”, le Haitian Fight Song est présenté dans une élégante coupette. Des verres dénichés chez un brocanteur, des coupes à glace, en forme de petits verres à saké. Au programme : savagnin du Jura (vin vieilli sous voile durant cinq ans), rum Mezan, whisky Mossburn Speyside, banane et beurre noisette, essence estragon-fèves de cacao. Un cocktail très dry, moelleux, légèrement suave, avec texture liquide, de fins arômes de banane, et une finale allongée grâce au cacao. L’alcool se fait discret. “Pourtant, il y a du rhum jamaicain à 48%”, contrecarre Guillaume Castaignet. La finale est sur le beurre noisette et la banane, après une première phase végétale.

Dirty Martini

Dirty Martini - Bar-restaurant Mesures, rue de Saintonge, Paris 3

Dirty Martini

Parmi les cocktails classiques, focus sur le Dirty Martini : gin Ayakane, vermouth dry, vermouth blanc, deux sakés, algues salicorne et mélange maison d’algues. “Akayane réalise des gins, au Japon, à base de patate douce. Ils réalisent quatre recettes par an”, décrit le barman. Un cocktail très salin, résolument  marin, avec une belle fraîcheur et beaucoup d’onctuosité. Il est plus consistant en fin de bouche. “Ce n’est pas tout à fait un Dirty Martini (ou, comme dans un dry martini, 6cl de gin et 2 barspoons de vermouth) mais plus un Fifty-Fifty, soit «moitié-moitié» entre le vermouth et le gin. On sent davantage le vermouth, et il y a plus de subtilité”, illustre Guillaume Castaignet. Les algues sont travaillées sous forme d’infusions à froid, à température entre 2 et 3 degrés.

— 58 rue de Saintonge, 75003 Paris
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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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