Nichée dans le 1er arrondissement, la Distillerie de l’Arbre sec enrichit le paysage parisien des fabricants de spiritueux, en se concentrant sur ses gins à son démarrage.
Dans le 1er arrondissement de Paris, rue de l’Arbre sec comme son nom l’indique, la Distillerie de l’Arbre sec a fait ses premiers pas avec le lancement début 2024 d’un premier gin en édition limitée à 500 bouteilles, La Grande prêtresse (45%), en attendant le lancement d’un gin permanent à l’été 2024. L’alambic, un Holstein jaugeant 150 litres, est le plus petit du genre à Paris. Il a été installé en novembre 2023.
Aux commandes de la distillerie, Charlotte Bartoli, directrice associée avec Charlotte Buisson-Dackow. Elles se sont rencontrées en 2018 lors du salon spécialisé dans les spiritueux français France Quintessence. La première venait de quitter la distillerie Ergaster (Oise); la deuxième, issue du secteur du vin, avait aussi choisi de changer de voie. Fin 2020, elles se sont associées avec Nicolas Paradis, entrepreneur dans les métiers de bouche et du vin, et propriétaire du caviste Les Caves du Louvre, dont le local est adjacent – ce qui a facilité la conclusion du bail, fin 2022, sur 150 mètres carrés, avant la réalisation de travaux durant un an.
Un premier gin en édition limitée
Pour La Grande prêtresse, premier opus de la Distillerie de l’Arbre sec, l’artiste-peintre Léa Augereau a conçu l’étiquette en réinterprétant l’une des cartes du tarot. L’équipe de la distillerie a collaboré avec Daniel Haesinger, bouilleur de cru et arboriculteur en Alsace, a fourni sa mirabelle et son hysope. “Nous avons voulu un gin très fruité et floral, pour prendre le contrepied de notre futur gin permanent, plutôt porté sur des notes végétales et résineuses”, précise Charlotte Bartoli. Du poivre de cassis figure aussi parmi les ingrédients.
Au nez, La Grande prêtresse se distingue par des notes de fruits des bois, avant une bouche assez suave et beaucoup de longueur. La finale est plus franche. “Le côté un peu gras vient de l’alambic. Le rapport alcool/cuivre est très important, notamment grâce au catalyseur. Nous avons aussi incorporé une grande quantité de botaniques. Ce gin, fruité et floral, marqué par la mirabelle, plaît”, explique la distillatrice. L’entreprise compte avoir uniquement recours à des plantes françaises, en bio, biodynamie ou en cueillette sauvage.
Des ateliers réguliers
La production à façon pour les bars-restaurants fait partie du business model de la Distillerie de l’Arbre sec, soit à base d’une recette, soit en en créant une. Des ateliers d’initiation à la distillation de gin, sur 2h30, en semaine et le week-end, en français et en anglais, sont proposés. Les groupes iront de 8 à 12 personnes, un chiffre qui peut monter à 18 participants pour les entreprises. La commercialisation des gins s’effectuera chez des cavistes indépendants et en cafés-hôtels-restaurants.
“Nous sommes sur un segment haut-de-gamme. Nous misons sur le local”, poursuit Charlotte Bartoli. Des gins de saison, une liqueur et un vermouth font notamment partie des projets de l’entreprise. Sur le créneau des spiritueux, la Distillerie de l’Arbre sec rejoint, dans la capitale, la Distillerie de Paris, Baccae, la Distillerie du Viaduc, L’Alambic Parisien et Maison Hamelle.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.