Moitié moins de cocktails, une carte plus évolutive : en attendant le retour des touristes, le Dirty Dick, l’iconique bar à cocktails de Pigalle, a rouvert avec une offre repensée.
Renouveler son offre tout en s’adaptant à la baisse de la fréquentation et à la nécessité de redémarrer prudemment, telle est la problématique du Dirty Dick pour sa réouverture, depuis le 10 juin. Ce bar à cocktails, connu pour l’intérêt qu’il porte à la culture Tiki, ouvert en 2013 rue Frochot, dans le 9ème arrondissement de Paris (une artère connue pour sa forte concentration en établissements spécialisés, comme le Lipstick ou le Lulu White), vient de passer de 30 à 15 cocktails à la carte – les anciennes recettes peuvent toujours être réalisées à la demande.
“La carte était très longue, et nous recevons moins de touristes actuellement. Avec cette offre divisée par deux, nous pouvons nous permettre de changer plus facilement les cocktails. Pour les préparations, il est plus simple d’anticiper et de quantifier”, explique Alexandre Sadio, manager. Autre changement à intégrer, la fermeture de l’établissement le dimanche et le lundi, avec de nouveaux plannings, alors que l’ouverture s’effectuait, avant les restrictions sanitaires, tous les soirs. Soulagement toutefois : tous les membres du staff ont repris leur poste, facilitant ainsi les conditions du redémarrage.
De nouveaux cocktails
Pour la conception de la nouvelle carte, chaque barman a mis la main à la pâte : le Whoodatt Vato Voodoo pour Cameron, le Dill Doh pour Sébastien, le Twisted Typhoon pour Matteo, le Sherry Amour pour Alexandre Sadio ou le Three Dots Dab pour Scotty Schuder, copropriétaire. Un cocktail Tiki classique facile à boire, avec un mélange de rhum agricole (majoritairement) et de rhum de mélasse. Cinq différents rhums composent ce blend, subtil équilibre de saveurs. Un cocktail en hommage à Don the Beachcomber (1907-1989), qui a développé, en son temps, la culture Tiki par l’intermédiaire de ses restaurants.
Dans la nouvelle section “Rhum rhapsodies” de la carte (aux côtés des classiques tropicaux et des punch bowls), le Twisted Typhoon est “le plus complexe à préparer”. Originalité : une mignonette de gin Hendrick’s (5cl) est directement placée dans le verre. Citron, orange, passion, solution saline (eau salée en dashs) et “beaucoup d’amour” (on le confirme) sont aussi au programme. Un cocktail frais, aux notes exotiques, herbacé grâce à l’apport du gin.
Quant au Whoodatt Vato Voodoo, très prononcé, très puissant, sirupeux et onctueux, il consiste en une infusion d’agave avec des fleurs de jasmin. Liqueur de marasquin Luxardo, citron vert, ananas, mezcal et Peychaud’s bitter sont aussi à retrouver dans ce délicieux cocktail, très consistant. “Nos clients consomment de la bière en complément”, ajoute Alexandre Sadio. Du cidre à la pression sera bientôt disponible, en plus d’une bière blonde et de la Lagunitas IPA, dont le Dirty Dick est un client historique.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.