Une carte facile à comprendre, des cocktails surprenants, une belle offre sans-alcool : à Paris, après Bisou, Nicolas Munoz récidive avec brio au bar à cocktails Divine.
L’auteur de cet article a été l’un des premiers clients à franchir la porte de Divine, un bar à cocktails ouvert fin mai dans le 10ème arrondissement de Paris, rue d’Hauteville. Une demande d’interview s’ensuivant… longuement. Son propriétaire, Nicolas Munoz, a une bonne excuse : à 31 ans, il gère deux bars (Bisou, un bar à cocktails sans carte, ouvert en mai 2017 dans le 3ème arrondissement) et doit gérer le développement de son nouvel établissement, doté d’une riche carte drinks, mais également d’une offre food et d’un brunch, qui rencontre un vif succès le dimanche.
Six mois n’auront donc pas été de trop, dans un quartier bouillonnant (les bars à bières IBU et Nautilus, les bars à cocktails Bonhomie et Kouto…), pour découvrir Divine, ouvert après un an de recherches et de travaux. « Je pense beaucoup que le local conditionne le concept. Au vu de la surface, avec deux salles en rez-de-chaussée et un étage, il n’était pas envisageable de travailler sans carte. Nous insistons sur le fait que le lieu est confortable et classy, dans un esprit de bar de quartier », indique Nicolas Munoz, qui comptera prochainement Big Mamma pour voisin.
L’entrepreneur sait de quoi il parle : parallèlement à ses études de droit, il a commencé à travailler dans les bars, un univers lui ayant plu au point d’ouvrir sans attendre son premier établissement, Bespoke, dans le 11ème arrondissement en 2014 (une éviction du bail a eu raison du lieu en décembre 2017). Cette même année, il a participé à la finale France de la Bacardi Legacy. Divine compte six personnes, qui se relaient tous les soirs. « Nous avons une belle répartition des ventes entre les différents cocktails », se satisfait Nicolas Munoz.
Des cocktails surprenants
Parmi les douze cocktails, le Fleur (Mezcal Bruxo X/saké/Otto’s vermouth rosé/sirop simple Rinquinquin) se veut assez fin, avec à l’opposé le côté fumé du mezcal. « Il faut rester accessible, et parler aussi bien aux connaisseurs du cocktail qu’aux gens qui le découvrent », insiste Nicolas Munoz. « Léger, floral, fumé et délicat », dans l’esprit, le cocktail se rapproche d’un milk punch. Le Divine Highball (Bourgoin Cognac/Dolin blanc/Oloroso sherry/sirop de sésame torréfié/eau pétillante) cultive pour sa part le « zéro déchet » grâce à une élégante tuile à base de sirop de sésame déshydraté. Rafraichissant, il délaisse ici le whisky pour un résultat tout aussi surprenant.
Résolument dans l’air du temps, l’équipe de Divine a concocté deux cocktails sans alcool qui, on vous le garantit, n’ont rien à envier à leurs pendants alcoolisés. L’Essence associe de la betterave, de la fleur d’oranger, du verjus et de l’eau pétillante. Promis, l’Izi n’est pas easy : boisson sans alcool à la gentiane (Ziane, produite par Vedrenne), sirop de poire, tonic, verjus, Seedlip wood spice citrus. « Nous sommes allés chercher des saveurs qui ne sont pas courantes dans les cocktails sans alcool », souligne Julie Spicy, barmaid. A ne pas manquer également, l’élégant livre, entièrement dessiné, qui présente la carte.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
1 commentaire