Près de Pigalle, à Paris, le bar à cocktails Classique lance une deuxième mouture de son menu de cocktails à base de vins. Des cocktails classiques sont de nouveau revisités.
Dans le 9ème arrondissement de Paris, depuis le début du mois de février 2025, le bar Classique propose une nouvelle version de son menu de cocktails. Intitulé “Cépages 2”, il consiste en une série de douze cocktails classiques revisités avec différentes techniques et, à chaque fois, du vin. Un concept lancé début 2024, et donc renouvelé.

Alex Baumgarten
“Ce menu a reçu un super accueil. Nos clients ont été agréablement surpris de trouver du vin en association avec des cocktails”, indique Alex Baumgarten, le bar manager de cet établissement situé entre les quartiers de Pigalle et de Montmartre.
Sour

Sour
Un menu qui impose un important travail de préparations en amont, comme l’illustre le sour, à base de grenache (Cap Mattéi Grande réserve rouge, cordial de grenache, thé rouge, caramel de betteraves, amer italien Sirène Rosso, citron vert, bitter cacao, menthe). Du thé rouge est infusé avec du vin rouge à base de grenache. La robe du cocktail est d’un élégant rouge betterave, avec une mousse rose qui intrigue. En bouche, le drink est mentholé en attaque. La texture est douce, soyeuse. Il y a beaucoup de fraîcheur, et plus de sucre en fin de bouche.
Collins

Collins
Un long drink rafraîchissant avec des notes de poire, de sarrasin toasté et une légère acidité, telle est la proposition du collins, servi gazéifié : muscadet au sobacha, crème de poire, thé d’orge maltée, sirop de poire, apéritif ABC de Christian Drouin. Au nez, la poire est très présente. Un oléo de poire fait office d’agent sucrant. Le thé est également bien en vue lors de la dégustation, tandis que le vin est moins présent dans ce cocktail. Le drink est assez frais, réconfortant, avec une acidité marquée en finale.
Spritz
Pour le spritz, pas question de se croire à la plage. Les ingrédients : liqueur de chenin à la figue, Suze, fino sherry, huile de coco, pedro ximenez, soda miel et bergamote, bitter shiso. Le nez est incroyablement vineux. Pour les besoins du cocktail, des figues et du vin blanc à base de chenin sont cuits sous vide durant deux heures. Très marqué par la figue, le cocktail est déroutant. Il y a beaucoup de moelleux, et de la bergamote en toile de fond. La coco peut être ressentie en extrême finale. “Il s’agit d’un spritz blanc avec des arômes de figue et de miel, rafraîchissant”, décrit Alex Baumgarten.
Manhattan
Le Manhattan dispose, lui aussi, d’une recette résolument disruptive : liqueur de malbec au cacao, porto rouge Tawny, réglisse, cerise Merlet, pedro ximenez, cire d’abeilles, miel de châtaignier. Les bartenders font cuire ensemble des fèves de cacao et du vin (à base de malbec). Ils font chauffer de la cire d’abeilles, ensuite infusée dans le premix. Le nez est tendu, et porté sur la cire, le miel et quelques notes de fruits exotiques. En bouche, le cocktail est sec et légèrement fruité. Le cacao s’invite de manière subtile au cours de la dégustation. Le drink est finement épicé. En revanche, le vin reste discret.
Devil’s margarita

Devil’s Margarita
Coup de cœur pour la Devil’s margarita : tequila, mandarine, sureau, citron vert, graines de fenouil, vin (pinot gris). Un milk punch dont la réalisation débute par une réduction de vin avec du sucre et de liqueur de piment légèrement fumée. Du vin épicé flotte au-dessus du premix. L’aspect translucide de la margarita apporte une belle touche d’originalité. Le cocktail est finement épicé, et très doux. Il s’éloigne franchement des codes de la margarita traditionnelle. Un drink hyper aromatique, onctueux et accessible.
Old fashioned

Old fashioned
Quant à l’old fashioned, place à un cocktail à base de Bourbon, d’un falernum de Sauternes, d’oloroso et de bitter au foin. Pour la réalisation du falernum (un sirop), des épices douces sont infusées dans de la vodka durant quatre jours, avant l’ajout du vin (Sauternes) et de sucre. En parallèle, les bartenders font infuser un Bourbon avec de l’huile d’olive. Après la clarification, une teinture de foin (infusion de foin dans du whisky) est réalisée. Le tout est assemblé. Au nez, le cocktail est crémeux. En bouche : foin, beaucoup d’huile d’olive (un peu trop, même). La texture est huileuse. La finale est ronde, portée sur le whisky, proche de ce qu’on attend d’un old fashioned traditionnel, quand bien même l’ensemble du drink s’en éloigne.
1 bis rue Lallier, 75009 Paris
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