Derrière la gare de l’Est, le nouvel hôtel Bloom House, vêtu de bois et de verre, propose un service cocktails tout au long de la journée avec une carte courte, déclinée avec et sans alcool, ainsi qu’une carte créative pour son restaurant ouvert en soirée.
Rue du Château-Landon, dans le 10ème arrondissement de Paris, entre la gare du Nord et la gare de l’Est, l’hôtel Bloom House (4 étoiles) a ouvert ses portes début septembre 2023 avec 91 chambres, et un vaste restaurant composé de 80 places assises et d’une terrasse intérieure, afin d’offrir “un cocon pour se dépayser”. “Nous offrons la possibilité de déconnecter du quartier, avec un espace bien-être et un spa. Les propriétaires ont privilégié la superficie au nombre de chambres. La cuisine est de saison, bistronomique, avec un clin d’œil à la nature et des associations pas forcément connues”, décrit Lola Perali, responsable F&B.
Le chef Olivier Streiff a conçu la carte autour de la cuisine méditerranéenne, tandis que le consultant Victor Delpierre a conçu une carte de cocktails pouvant être reproduite par tous les membres de l’équipe, à partir de préparations. Cela tombe bien, dans ce quartier de transit, “on a pas mal de passage, avec beaucoup de Parisiens”, observe Raphaël Gerby, premier sous-chef. De fait, le bar est ouvert à partir de 10 heures, avec l’équipe du petit-déjeuner (qui embauche à 6 heures) aux manettes jusqu’en début d’après-midi. Deux menus de cocktails sont disponibles : six recettes avec alcool, six recettes sans alcool.
Des créations cocktails
“J’ai une vision du cocktail qui est gastronomique. Les cocktails doivent sublimer les produits, avec des boissons qui reflètent l’ADN de chaque lieu. Bloom House étant un hôtel conçu autour de la nature, j’ai imaginé une carte autour des fleurs, des herbes aromatiques”, explique Victor Delpierre.
Le Green spritz, “végétal”, se compose de verjus, de coriandre, d’aneth, de menthe, de verveine et de champagne. Sa couleur est très disruptive. Le cocktail, très consistant, persiste en bouche. Très gourmand, il se caractérise également par son onctuosité, et renouvelle franchement l’exercice du spritz. Whisky Moon Harbour fumé aux algues du bassin d’Arcachon, fleur de sureau, nori (algues comestibles), telle est la recette du Wakame whisky sour, “fumé”. La poudre d’algues confère une belle originalité à ce cocktail, au nez marin. Les standards d’un sour sont respectés, même si on regrettera la discrétion du whisky.
Côté cocktails sans alcool, coup de cœur pour l’Ispahan, “floral” (litchi, boutons de rose de Damas, framboises). Élégant visuellement, le cocktail présente des notes affirmées de litchi, dans un ensemble doux et fruité. Pour sa part ouvert le soir, le restaurant devrait pouvoir élargir son service à l’heure du déjeuner au fil de la montée en puissance de l’hôtel. L’Arganier se distingue pour sa part par sa multiplicité d’ingrédients : thé vert, menthe, sirop de café, épices, émulsion de lait d’amande, huile d’argan. Le Pepegroni consiste pour sa part en un negroni assaisonné avec trois poivres au choix. “Il faut la sensation de l’amertume, avec beaucoup de plantes et d’herbes.”
Au restaurant, douces inspirations de saison
Côté restaurant, dans la salle qui prolonge le lobby, le gaspacho fait partie des meilleures ventes, avec un sorbet Ispahan (rose, framboise, litchi, piment). On se laisse séduire, en entrée, par l’œuf mollet frit, accompagné d’épinards, de roquefort, de lard de Colonnata et de capucine. Le côté fromager est assez puissant, l’ensemble résolument crémeux, et l’on distingue de belles saveurs salées apportées par le lard.
Le risotto, qui se décline au gré des saisons, est bien relevé et est astucieusement accompagné d’une tuile au parmesan. Parmi les dernières déclinaisons : homard, clémentine, panais, menthe, passion. Pour leur part, les tons monochromes de la panna cotta intriguent – c’est voulu. Reine des prés, fève tonka, poire pochée et noix râpée font de ce dessert une douce parenthèse enchantée à la fin du repas.
Pour le Nouvel an, au soir du 31 décembre, le Bloom House proposera un menu à 195 euros, accords mets et vins compris : fine tartelette de légumes d’hiver, choux au foie gras et soja, samoussa de crevettes au citron vert dans un premier temps; homard bleu par la suite. Pour les plats, noix de coquille Saint Jacques, gnocchis de potimarron au cédrat; turbot en croûte de noisette, déclinaison de chou-fleur à la truffe melanosporum; noisette de chevreuil au café, salsifis et purée aux senteurs de baies de genévrier. Une pavlova craquante au curry doit conclure le repas.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.