Malgré les soubresauts du tourisme, les pubs Ma Nolan’s attirent à l’année une clientèle désireuse de retrouver l’ambiance des irish pubs et leurs diffusions de compétitions sportives, à Nice et à Cannes.
Dans le sud, Pineapple Enterprises compte sept établissements (4 bars à Nice, siège du groupe, 1 à Cannes (Alpes-Maritimes), et 2 établissements à Toulouse, en Haute-Garonne) et 150 personnes. « Nous travaillons comme un groupe, avec des mouvements possibles de staff et des process communs », indique Sean Nolan, directeur des opérations. Parmi les enseignes du groupe familial, figure Ma Nolan’s, qui regroupe deux pubs à Nice, respectivement ouverts en 2005 et en 2008, et un à Cannes (2012). En dix-huit ans, elle a réussi à développer une culture des pubs et de la bière dans la région.
« Nous avons de la bière pour chaque type de consommateur, avec 12 références dont l’incontournable Guinness, même si le cider et l’IPA gagnent en popularité. Nous misons avant tout sur le sport, composante indispensable d’un irish pub. Le sport est extrêmement important, avec une offre qui s’adresse notamment aux touristes britanniques, américains, australiens… très nombreux dans la région », explique Sean Nolan. De nombreux écrans permettent de retransmettre différentes compétitions sportives, principalement autour de la Premier league de football, mais aussi d’autres matchs anglo-saxons et les grands événements. Les principaux matchs du championnat français sont également diffusés.
En plus de la bière, Ma Nolan’s propose une large offre food. « Le menu reste d’inspiration irlandaise et se veut assez simple à comprendre », avec, parallèlement aux burgers, des plats plus typiques, à l’instar du Beef & Guinness pie (pâte feuilletée garnie de tendres morceaux de bœuf, carottes, champignons, oignons et pommes de terre, mijotés dans une sauce à la Guinness, avec des frites ou de la purée). L’Apple pie constitue le dessert phare de l’enseigne, qui propose de manière plus classique mais très généreuse une coupe glacée (deux boules sorbets, fraises, banane et coulis). Côté cocktails, une quinzaine de recettes, dont une moitié de classiques, sont proposés ; le groupe disposant également d’un bar spécialisé, Le Bateleur, à Nice.
Moins de touristes français, mais une belle clientèle d’affaires
Compte tenu de leur emplacement, chaque pub dispose d’une clientèle différente. Dans le Vieux Nice, le pub est fréquenté principalement par des touristes, mais aussi de la clientèle locale ; sur le port de Nice, « beaucoup de consommateurs de la ville, et des expatriés », et à Cannes une cible plus large. « Le tourisme d’affaires et les nombreux événements professionnels font vivre la ville toute l’année. Nous sommes régulièrement complets grâce aux salons et aux congrès », se réjouit Joseph McManus, manager du pub situé à quelques pas du Palais des festivals.
Cet été, Sean Nolan observe une fréquentation constante de la part des touristes internationaux, mais en baisse côté touristes français. « Je pense que c’est lié à l’inflation », estime le directeur des opérations. Après un début d’été jugé plus tardif, il s’attend à une haute saison rallongée sous l’effet de la Coupe du monde de rugby, en septembre. Quatre matchs se dérouleront notamment à Nice. Des étudiants sont présents en renfort durant la saison.
Un enjeu de ressources humaines qui se prolonge durant l’année : « il est plus simple de recruter que l’an dernier, mais nous avons du mal à trouver des logements pour nos employés, qui sont notamment anglais et irlandais. A Nice comme à Cannes, les prix des loyers sont élevés. » Une situation qui concerne de nombreux restaurateurs.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.