Service public du numérique éducatif, Moocs, manuels sur tablettes… Les techniques liées à l’éducation évoluent avec le Web.
La nouvelle année scolaire s’annonce résolument numérique. Si de nombreux enseignants ont intégré l’usage du Web dans leurs préparations de cours, et s’en servent de manière plus ou moins fréquente en classe (dans le supérieur, notamment), d’autres types d’acteurs se sont emparés de la Toile pour former des bataillons entiers d’internautes à travers les « Moocs », pour Massive open online courses. A ces deux exemples s’ajoutent de multiples initiatives qui modifient le rapport traditionnel entre les élèves et leur professeur.
Un « Service public du numérique éducatif »
La loi du 8 juillet pour la Refondation de l’école de la République prévoit notamment la création d’un service public dédié à l’usage du numérique au sein des établissements scolaires. Des délégués académiques au numérique seront désignés, des services et ressources seront disponibles pour les élèves et les enseignants, une direction du numérique éducatif verra le jour au sein du ministère de l’Education nationale, onze services devraient être mis en ligne au cours du premier trimestre, tandis qu’un label « collèges connectés » a déjà été décerné à vingt-trois établissements.
Des cours gratuits en ligne
Alors que certaines universités telles qu’Harvard ont décidé de proposer des cours en ligne, tablant sur leur notoriété et leur position « référente », d’autres acteurs ont fait leur apparition sur la Toile, à commencer par des organisations à but non-lucratif qui souhaitent promouvoir un modèle de formation ouvert et gratuit. Parmi les plus connues figure la Khan Academy, une plateforme d’origine américaine qui bénéficie, aux Etats-Unis, de nombreux contacts dans le secteur éducatif et qui peut se targuer aujourd’hui d’être utilisée comme un outil d’enseignement à part entière. Le service vient d’arriver en France.
Google s’empare du marché
Un acteur bien plus important sur la Toile, Google, souhaite lui aussi prendre sa part du gâteau. Le moteur de recherche, qui bénéficiait jusqu’alors d’un trafic lié aux recherches d’articles scientifiques au moyen de Google Scholar, vient de se lancer sur le marché de la distribution des manuels scolaires. Ces derniers pourront dorénavant être acquis, dans leur version numérique, sur Google Play, sa boutique d’applications et de contenus. Pour l’heure réservé aux Etats-Unis, ce service illustre la volonté du géant américain de devenir incontournable, en s’imposant comme un intermédiaire entre les établissements clients et les éditeurs.