La marque textile Marboré modernise sa gamme et son marketing pour faire davantage découvrir le tissu des Pyrénées.
Créée en 1953, la Manufacture pyrénéenne, basée à Morlaàs (Pyrénées-Atlantiques), relance sa marque textile Marboré 1882. Cette année, qui fait référence à la création du tissu des Pyrénées, composé de plus de 70% de laine, symbolise le savoir-faire de l’entreprise, qui compte désormais s’ouvrir à de nouveaux publics. Un nouveau logo, un site Web marchand et des collections renouvelées, qui s’appuient sur les références phares de la marque telles le duffle-coat, sont lancés.
«J’ai racheté l’entreprise en 2000, et, depuis un an, on essaie de prendre de nouvelles orientations. On a des collections intemporelles, reconduites chaque année. Les couleurs et les motifs évoluent. On est en train de modifier aussi les formes de certains modèles. On travaille avec une styliste extérieure et une modéliste en interne. Les gens aiment bien le côté cocooning, avec des matières nobles. Les produits étaient orientés «seniors», mais leurs attentes ont évolué», explique à Business & Marchés le PDG de Marboré, Christian Aubart.
Des produits made in France
Labellisée Entreprise du patrimoine vivant et Origine France garantie, l’entreprise, qui compte un peu moins de 20 salariés, mise également sur ses fondamentaux pour viser le grand public, mais aussi les professionnels : les créateurs peuvent soit commander du tissu, soit faire fabriquer et expédier leurs collections. «Le tissu des Pyrénées est chaud mais léger. Chez Marboré, il est tricoté sur des métiers Rachel (un intermédiaire entre du tricotage classique (sur des métiers rectilignes) et le tissage, avec de la maille bloquée), puis gratté des deux cotés pour en faire un produit assez «poilu». On veut remettre au gout du jour ce tissu qui a subi la concurrence des produits polaires et des matières synthétiques. On est sur une période où l’on revient sur le made in France et les tissus naturels», complète Christian Aubart. La Manufacture pyrénéenne fabrique également de la laine bouillie.
Cap sur l’e-commerce
Les produits sont commercialisés au moyen de deux magasins dans le Sud-Ouest, et de revendeurs. L’e-commerce fait partie des priorités pour 2017. Les tendances du hygge et des produits de qualité sont dans le viseur de Christian Aubart : «on ne souhaite pas s’adresser à tout le secteur de la mode, mais conserver nos fondamentaux, avec des niveaux de prix qui visent une clientèle qui recherche des produits qui se conservent à long terme. Nous nous inscrivons dans une éthique du savoir-faire, en France. Nous sommes connus pour les robes de chambre, mais nous souhaitons nous ouvrir à d’autres produits et à d’autres cibles.» Un développement à l’international est aussi souhaité par le dirigeant.