La baisse des actes de piraterie maritime s’inscrit dans un contexte de renforcement de la sécurité à bord des bateaux.
Les actes de piraterie maritime ont atteint en 2013 leur plus bas niveau en six ans, a indiqué le Bureau Maritime International (BMI). 264 actes ont été recensés par l’institution, la plupart étant toujours localisés aux actes des côtes somaliennes. Les efforts engagés pour la sécurisation de cette zone commencent cependant à porter leurs fruits : 15 incidents y ont été dénombrés l’an dernier, contre 75 en 2012 et 237 en 2011, soit un recul de 40 % en deux ans. « Il est impératif de poursuivre les efforts internationaux combinés pour lutter contre la piraterie en Somalie. Toute complaisance à ce stade pourrait réveiller l’activité des pirates », avertit Pottengal Mukundan, directeur au BMI.
Les actions des différents corps d’armées, la modification des routes empruntées par les navires et le renforcement de la sécurité à bord des bateaux sont mis en avant pour expliquer l’amélioration de la situation. La France vient d’ailleurs de répondre à une demande récurrente des armateurs, en autorisant prochainement l’emploi de gardes armés sur les embarcations, à l’instar de nombreux pays étrangers qui faisaient office, pour nombre d’entreprises, de lieux « refuges » pour pouvoir bénéficier d’une législation plus favorable. La mesure doit permettre à la France de regagner en compétitivité, et de compléter le travail entrepris par la Marine nationale.
Le rôle de ces acteurs pourrait notamment être concentré sur les zones à risques. « Tous nos hommes sont armés, mais nous ne proposons pas de protection armée en permanence, explique Moose Jokielehto, CEO de l’entreprise finlandaise Twenty Committee Risk Management. Nous formons également les équipages et nous réalisons des évaluations de risques sur les zones sensibles en fonction des demandes de nos clients ». Parmi les zones sensibles, le BMI fait également état, pour l’année 2013, d’un accroissement de 19 % des actes de piraterie en Afrique de l’Ouest, et d’attaques « opportunistes » en Inde et au Bangladesh.