En 2020, la boutique & Fine Spirits de la Maison du Whisky, située au 6, carrefour de l’Odéon à Paris, fêtera ses dix ans. L’occasion pour le distributeur et commerçant de créer une gamme dédiée, sur le modèle de l’offre développée en 2018 pour le magasin du 20, rue d’Anjou (8ème arrondissement).
Un whisky français (45%), édité en 607 bouteilles ; un rhum (57,18%) disponible à hauteur de 237 bouteilles ; un gin (50%) limité à 290 bouteilles ainsi qu’un pastis (45%) dont 291 bouteilles ont été produites, composent la collection. Un mezcal fait partie des produits également prévus. Matthieu Acar, directeur de la boutique du 6ème arrondissement, (qui réalise 50% de son chiffre d’affaires grâce au whisky) revient sur ce lancement.
Un whisky
« A Odéon, nous présentons beaucoup de whiskies du monde, et j’ai une bonne connaissance du whisky français. Nous avons rassemblé des échantillons pour une dégustation à l’aveugle. L’équipe de la boutique (8 personnes) a participé à l’ensemble du processus. C’est une bonne manière d’accompagner la dynamique du segment du whisky français. Le distillat retenu est issu de la distillerie alsacienne Hepp. Le savoir-faire historique de la distillation a été conservé. La distillation de céréales a été interdite après la Révolution française – les Alsaciens ont repris cette technique au début des années 1990. Pour le vieillissement, nous avons opté pour des fûts de Banyuls, qui a un côté Pedro Ximenez. Ces trois dernières années, en boutique, nous avons accueilli des clients qui se sont déplacés pour acheter spécifiquement du whisky français. »
Un rhum
« Nous disposons d’un service interne, LMDW Création. Nous avions un assortiment de rhum déjà exhaustif à la boutique et nous avons fait un pas de côté avec l’Australie, par l’intermédiaire de la distillerie Beenleigh Rum distillery. Nous avons choisi un rhum hyper-pâtissier, très rond (Navy streight : 57,18%). On mettait souvent le rhum à côté de la poudre à canon – et elle restait fonctionnelle à ce degré. »
Un gin
« Nous avons 200 gins en boutique. Nous avons sélectionné beaucoup de botaniques que nous souhaitions inclure, et nous avons fait de multiples tests de macération. Nous avons misé sur les épices, les herbes et les agrumes, les trois grandes macérations typiques du gin. Nous avons aussi travaillé sur l’hibiscus, et sur les poivres de Timut et de Sichuan. Nous laissons nos clients tester ces compositions en jarres en boutique, où les clients peuvent créer leur produit. Nous avons deux recettes très construites, puis nous guidons nos clients. La catégorie est très dynamique : nous avons vendu 25% de bouteilles de gin en un an à la boutique. »
Un pastis
« La consommation de spiritueux en France est composée à 40% de whisky et à 20% d’anisés. Nous avons une belle collection d’absinthes en boutique. Le pastis a une filiation directe avec l’absinthe, interdite en 1915. Un pastis qui incorpore de l’absinthe, cela n’avait jamais été fait. La distillerie suisse Larusée a composé un produit extrêmement riche (45%). On le dilue simplement à l’eau pour le consommer. Pour nous, en vendre reste un défi. Il commence aussi à y avoir une production craft qui se développe sur cette catégorie. »
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.