Les catégories les plus aisées se retrouvent fortement dans le concept de classe sociale.
Selon un sondage mené par l’Ifop pour L’Humanité*, 64 % des Français estiment que la « lutte des classes » est, à l’heure actuelle, une réalité… contre 44 % en 1967. Si la nature de l’expression a évolué entre ces deux dates, les importants écarts de revenus entre différentes catégories de la population et l’effet de la crise peuvent constituer des facteurs explicatifs de ce chiffre.
Ce concept de « classe », bien que non défini par l’Ifop, parle fortement aux sondés : 56 % des Français ont le sentiment d’appartenir à une classe sociale, contre 59 % en 1967. Les 25-34 ans et les personnes interrogées âgées de 65 ans et plus sont en premier lieu concernés, tandis que sur le plan politique, les sondés se déclarant proches du Parti communiste/Front de gauche, du Parti socialiste et de l’UMP indiquent pour 64 % d’entre eux avoir le sentiment d’appartenir à une classe sociale.
68 % des sondés dont les revenus mensuels nets du foyer sont compris entre 4501 et 7500 euros (avant-dernière tranche proposée par l’Ifop) ont le sentiment d’appartenir à une classe sociale, les personnes dont les revenus mensuels nets du foyer sont compris entre 2301 et 3000 euros étant également fortement concernées (62 %). Par ailleurs, 60 % des diplômés d’une grande école ont le sentiment d’appartenir à une classe sociale.
Loin de se cantonner aux classes populaires et moyennes, ce concept recouvre donc une réalité bien plus diverse, et constitue un marqueur fort d’appartenance à une catégorie donnée d’individus.
*Enquête réalisée par l’Ifop du 20 décembre 2012 au 4 janvier 2013 par Internet auprès d’un échantillon de 2001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.