Les sondés souhaitent davantage de limpidité de la part des lobbyistes.
26 % des dirigeants publics français (parlementaires, hauts fonctionnaires, membres de cabinets et d’autorités administratives) interrogés dans le cadre d’une étude réalisée par TNS Sofres pour Burston-Marsteller-i&e* déclarent avoir tendance à ne pas divulguer des informations sur leurs rencontres avec des lobbyistes, et 19 % n’en ont jamais parlé. « Les décideurs français sont moins transparents que leurs homologues européens sur leurs rencontres avec des lobbyistes », expliquent les auteurs du sondage.
Les pratiques des lobbyistes font toutefois l’objet de nombreuses critiques, à commencer par… leur défaut de transparence. 60 % des décideurs sondés adressent en premier lieu ce reproche au secteur privé, devant les « pots-de-vin » (45 % du panel). Les reproches adressés aux organisations non-gouvernementales portent pour leur part sur leur argumentation et une trop grande agressivité. Ces éléments agissent comme des freins : 69 % des décideurs publics français indiquent avoir déjà refusé de rencontrer un lobbyiste.
En dépit de ces reproches, 69 % des décideurs sondés sont d’accord avec l’idée qu’un lobbying éthique et transparent aide au développement de nouvelles politiques. L’industrie pharmaceutique, l’armement et le tabac figurent toutefois parmi les secteurs pour lesquels le lobbying devrait être interdit pour près du tiers du panel. L’enquête a été réalisée en amont du déjeuner, très médiatisé, organisé la semaine dernière par British American Tobacco avec des parlementaires.
*Enquête réalisée entre le 11 février et le 6 mars au moyen de quarante-deux interviews téléphoniques.