Foodora compte poursuivre sa route sur le marché de la livraison à domicile de repas préparés par les restaurateurs avec une double clientèle B2C/B2B et son adossement à l’allemand Rocket Internet.
Depuis juin 2015, l’entreprise allemande de livraison de repas à domicile Foodora a essaimé en France avec 1500 restaurants référencés, et 2000 coursiers enregistrés. Son application a été téléchargée plus de 150.000 fois. Dans un contexte hyper-concurrentiel et mouvant – comme en témoigne la faillite de son concurrent Take Eat Easy cet été – le directeur général France de Foodora, Boris Mittermüller, revient sur le parcours de la start-up.
Comment Foodora s’est développé depuis son lancement en France?
Boris Mittermüller − Foodora s’est lancé en France en mai 2015, à Paris. Dès septembre 2015, le service s’est installé à Lyon. En 2016 nous avons ouvert à Bordeaux, Lille et Nantes. Aujourd’hui, Foodora référence 1.500 restaurants, collabore avec plus de 2.000 coursiers et comptabilise plus de 400.000 visites par mois sur son site. Nous enregistrons ainsi une croissance des commandes par semaine entre 20% et 40% depuis un an.
De quelle manière vous différenciez-vous sur le marché de la livraison de repas à domicile?
Pour se démarquer de la concurrence, Foodora mise sur trois avantages. Foodora est l’acteur du marché qui a l’offre la plus large, avec plus de 1.000 restaurants disponibles à Paris, tout en gardant la qualité comme premier critère de sélection. Par ailleurs nous sommes le seul service de livraison à proposer une solution B2B parfaitement adaptée aux besoins des 200 entreprises qui nous font déjà confiance. Enfin, Foodora propose à ses restaurants partenaires un accompagnement personnalisé dans la durée afin d’accroître leur volume de transactions et leur visibilité grâce à une équipe dédiée de 20 personnes.
L’extension du nombre d’établissements ou des zones de livraison sont-elles indispensables?
L’extension du nombre de restaurants partenaires est indispensable en phase de lancement. Notre but n’est cependant pas de référencer tous les restaurants de chaque ville. Au contraire, nous nous limitons nous-mêmes aux meilleurs établissements de chaque type de cuisine. Le développement des zones de livraison est aussi une étape clé dans la mesure ou nous souhaitons rendre notre service simple et rapide accessible au plus grand nombre.
« La concurrence est forte »
Percevez-vous une éventuelle consolidation du marché?
Comme tout nouveau marché et particulièrement celui de la livraison de restaurants, la concurrence est forte. Nous voyons plutôt cet engouement comme un signe que la demande et le potentiel sont réels. Dans ce contexte ce qui compte le plus est le financement, et Foodora est soutenu à la fois par le leader mondial de la livraison de restaurants Delivery Hero et le géant de l’internet Rocket Internet.
Quelles relations entretenez-vous avec vos livreurs?
La relation est très bonne, nous collaborons avec plus de 2.000 coursiers qui ont fait le choix de la flexibilité, en pouvant s’inscrire à des plannings de livraison et en pouvant gagner jusqu’à 3.000 euros par mois. Au sein de cette communauté s’organisent des événements dédiés aux amateurs de vélo, mais aussi des avantages commerciaux dans des boutiques spécialisées.
Quels sont vos objectifs de développement?
Foodora va continuer de développer son activité auprès des particuliers et des entreprises dans les villes ou le service est déjà présent. De plus, nous allons ouvrir notre service dans de nouvelles grandes agglomérations comme Toulouse, Strasbourg ou encore Montpellier à partir de début 2017.