Il y a un an, 41% des Français se déclaraient favorables à un plan en faveur de l’intéressement des salariés aux bénéfices de l’entreprise. Aujourd’hui, en proie à une côte de popularité qui ne cesse de s’éroder sur fond d’inquiétudes quant au pouvoir d’achat, Nicolas Sarkozy remet au goût du jour ce mécanisme en utilisant l’argument fiscal pour convaincre les entrepreneurs encore réticents.
Toute entreprise peut proposer à ses salariés un mécanisme d’intéressement aux résultats de l’entreprise. Un accord doit auparavant être conclu. Les primes peuvent soit être identiques, soit être liées à la durée de présence au sein de l’entreprise ou aux salaires. Il apparait toutefois que le montant global de toutes les primes d’intéressement distribuées est limité à 20 % du total des salaires bruts versés aux personnes concernées au cours de l’exercice de calcul. Elles sont imposables, sauf si elles sont réparties dans un plan d’épargne.
Afin d’encourager ce mécanisme, Nicolas Sarkozy a proposé ce matin des incitations fiscales. « Pour chaque centime d’euro d’intéressement, les entreprises bénéficieront d’un crédit d’impôt de 20% », a-t-il expliqué. Ce dispositif concernera les entreprises qui ne s’étaient pas doté de ce mécanisme auparavant. Les entreprises déjà concernées seront pour leur part « incitées à le renégocier pour le rendre plus avantageux« . « C’est ma réponse au pouvoir d’achat« , a expliqué le président de la République.