« L’ignorance coûte plus cher que l’information« , aurait dit J-F Kennedy, selon Christian Marcon et Nicolas Moinet, auteurs de L’intelligence économique (éd. Dunod). La question est donc ici celle de la veille, qui rentre dans le champ de l’intelligence économique – la maîtrise et la protection utile de l’information utile pour tous les acteurs économiques. La dimension de maîtrise de l’information est ici en jeu.
Toutes les entreprises, de la TPE à la firme transnationale, sont concernées. Un projet d’urbanisme peut avoir d’importantes conséquences sur le chiffre d’affaires d’un petit commerce, ou un producteur de denrées alimentaires peut avoir affaire aux services concernés s’il n’a pas suivi les principes édictés à Bruxelles, par exemple.On distingue sept types de veilles permettant de faire face à différentes nouveautés ou menaces: la veille commerciale (suivi des clients, méthodes commerciales, image aupès des clients), la veille technologique (normes, process, avancées technologiques), la veille achat (santé financière des fournisseurs, nouveaux produits), la veille marketing (évolutions des parts de marché, innovations de rupture), la veille concurrentielle (ressources humaines, nouveaux acteurs), et la veille juridique (lois, décrets, réglementation). Cependant, l’entreprise qui fait de la veille se doit d’avoir un objectif et une cible précise, avec du personnel formé et disponible à l’éxécution de cette tâche.
Bien que les professionnels de l’intelligence économique recherchent, analysent et diffusent des informations qualifiées de stratégiques, leur code de déontologie, s’il en ont adopté un, leur rappelle que les méthodes qu’ils emploient se doivent de rester légales.