Selon le cabinet d’analyse américain Global Insight, les fonds souverains ont accumulé 3.500 milliards de dollars de réserves en 2007, un chiffre en augmentation de 24% par an lors des trois dernières années. Si cette croissance des investissements se poursuit à ce rythme, le montant de ces derniers dépassera le PIB des Etats-Unis en 2015 et celui de l’Union Européenne en 2016.
Un fonds d’investissement souverain est la propriété d’un Etat. L’objectif est de faire fructifier les excédents budgétaires à partir de prises de participations dans des entreprises du monde entier. Les SWF se caractérisent par le fait que les capitaux sont détenus par les Etats. « Armés de tels montants de liquidités, qu’ils n’ont pas à rembourser, les fonds souverains sont les nouveaux maîtres de cérémonie de la finance, où ils prennent la place des hedge funds et autre fonds d’investissements, et outrepassent les banques centrales dans leur rôle de prêteurs internationaux de dernier ressort« , a expliqué le responsable du risque souverain au cabinet, Jan Randolph.
La Chine, la Russie et le Koweït figurent au palmarès des générateurs de fonds souverains les plus importants. Le fait que les capitaux qu’ils investissent émanent des Etats reste cependant problématique dans la mesure où la crainte est d’aboutir à terme à une influence politique et non plus financière dans les Etats concernés. Nicolas Sarkozy expliquait ainsi au début de l’année vouloir se « défendre contre la montée en puissance des fonds spéculatifs et souverains« .