La production d’énergie nucléaire a augmenté en 2014 en Europe, tout comme celle d’hydroélectricité et d’énergie éolienne. La biomasse et le solaire peinent à convaincre.
Parmi les vingt premiers producteurs d’électricité européens, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de ceux-ci est passée de 21,3% en 2013 à 22,1% en 2014, indique PwC. « La réduction du facteur carbone en 2014 (-5,8%) est cohérente avec la décarbonisation de l’économie européenne, qui a atteint -6,7% en 2014, et s’approche du rythme de décarbonisation de l’ensemble de l’économie mondiale qui doit se maintenir à une moyenne de -6,3 % jusqu’à 2100 pour contenir la hausse des températures sous +2°C », expliquent les auteurs de l’étude.
Entre 2010 et 2014, la hausse de la production d’énergies renouvelables a grimpé de 17%. L’hydraulique a confirmé sa première place parmi les énergies renouvelables. Cette source représente 17,1% du mix énergétique de dix-huit des vingt électriciens du panel. En 2014, 303 Twh d’énergie hydraulique ont été produits, derrière le nucléaire et le charbon. L’éolien s’est imposé comme la deuxième source d’énergie renouvelable du panel étudié. Dong, Iberdrola et Scottish & Southern ont affiché les meilleures performances. La part de la biomasse a reculé en 2014, mais reste supérieure à celle de la géothermie et du solaire, lequel « ne parvient toujours pas à décoller ».
Les arbitrages des électriciens européens se sont effectués au détriment du charbon, dont la part dans le mix énergétique total a reculé de deux points en un an, à 25%. La remontée du prix de la tonne de charbon consécutive au ralentissement de la production de gaz de schiste aux Etats-Unis a concouru à cette baisse. Ces dernières semaines, de nombreuses banques ont fait part de leur intention de réduire ou de cesser leurs financements liés au charbon. Le gaz naturel a également perdu du terrain, à la différence du nucléaire (43% du mix énergétique du panel) dont la production a augmenté l’an dernier.