Le Petit Ballon a dix ans. L’entreprise basée à Paris et Barcelone (50 personnes; 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, 25 millions escomptés en 2021) commercialise des box de vins par abonnement, et commence à se diversifier dans les spiritueux. Le Petit Ballon a aussi essaimé chez Monop’ en 2020 pour accompagner la lecture du rayon vins grâce à ses codes (classification par goûts et moments de consommation). Deux boutiques en propre sont ouvertes à Paris, ainsi qu’un e-shop. Objectif de son nouveau directeur général, Olivier Jaupart, directeur général : devenir le “one stop shop” de l’apéritif.
Quel est le point fort de votre activité ?
Olivier Jaupart – Nous allons vulgariser le langage du vin (“fruité”, “charnu”…) avec des fiches explicatives, des conseils d’accords mets-vins, des fiches de dégustation. Nous racontons toujours l’histoire de chaque vin et de chaque vigneron. Nous faisons découvrir des vins que l’on ne trouve pas ailleurs. Nous avons trois formules d’abonnement, avec un bon rapport qualité-prix à 19,90 euros par mois, le bio à 22,90 euros par mois et une formule pour les connaisseurs à 39,90 euros par mois, hors frais de livraison. Il y a eu un effet Covid avec une hausse de nos ventes, comme la plupart des e-commerçants, durant les confinements.
Comment vous différenciez-vous sur le segment des box ?
Il y a eu une folie des box dans tous les secteurs. On a tenu parce qu’on a pris le segment par le côté “expérience”. En dix ans, nos prix n’ont pas changé. Tous nos frais ont évolué, mais nous voulions conserver le seuil psychologique de 20 euros. Au fur-et-à-mesure que chaque client renseigne son profil et note des vins, les recommandations s’affinent. La box est standard les deux premiers mois, puis elle s’affine. En dix ans, nous avons complété par des cadeaux et des coffrets faits sur-mesure (on teste du whisky, du rhum), ainsi que des cadeaux pour les entreprises.
Qui sont vos clients ?
Nous avons des clients qui achètent pour des cadeaux (fête des pères, Noël), et la moitié de nos clients ont entre 25 et 54 ans, à équité hommes/femmes. Nous avons des connaisseurs qui aiment bien se laisser surprendre, mais aussi des gens qui veulent aiment le vin mais qui veulent se laisser guider. L’abonnement cadeau fonctionne bien. Ce sont plutôt des gens qui se rendent chez les cavistes. Nous ne proposons pas de vins vendus en grande distribution, et nous disposons d’exclusivités, par exemple en emmenant nos meilleurs abonnés faire du vin. Nos abonnés restent en moyenne neuf mois, entre les abonnements spontanés et les cadeaux.
De quelle manière élargissez-vous l’offre aux spiritueux ?
Nous avons fait un coffret rhum, et nous avons une foire aux whiskies en octobre. Demain, Le Petit Ballon doit devenir le réflexe vin, et se développer sur d’autres verticales, dans les spiritueux. Notre sommelier, Jean-Michel Deluc, a une grille de cotation en interne. Cela fonctionne pour chaque produit. Tous les vins sont dégustés, commentés et notés avec un avis.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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