Le taux annuel d’inflation de la zone euro s’est élevé à 3,1% en novembre selon Eurostat, l’office statistique des Communautés européennes. Il atteignait seulement 1,9% un an auparavant. « Le taux annuel mesure l’évolution des prix entre le mois pris en compte et le même mois de l’année précédente. Cette mesure est sensible à des changements récents du niveau des prix, mais peut être affectée par des effets exceptionnels dans l’un ou l’autre des mois« , est-il rappelé. De tels niveaux n’avaient pas été atteints depuis 2001. La hausse annuelle des prix à la consommation aux Etats-Unis était quant à elle de 3% en octobre. L’inflation correspond à une hausse durable des prix; l’indice des prix à la consommation fait figure d’outil de référence. Il s’agit – en France, pour l’Insee – de sélectionner un certain nombre de produits jugés représentatifs de la consommation des ménages.
La flambée des cours d’un certain nombre de matières premières s’inscrit dans le cadre de cette tendance. Cependant, un certain nombre d’investisseurs qui s’étaient repliés sur ces marchés suite à la crise des subprimes pourraient déserter leurs positions sur certains postes, selon certains économistes. Les hausses commencent par ailleurs à être répercutées sur les prix au détail, impactant directement le budget des ménages. Les cours du pétrole représentent une donnée non négligeable dans une poursuite, ou non, de la poussée inflationniste enregistrée ces dernières semaines: après avoir frôlé la barre des 100 dollars à New York, ceux-ci se sont repliés autour des 90 dollars.
Le niveau d’interventionnisme des banques centrales semble à même d’influer sur la tendance, avec un possible relèvement des taux directeurs de la Fed et de la BCE. Ceux-ci ont en effet chuté en 2007 face à une des conséquences de la crise financière, à savoir un système de refinancement interbancaire grippé. Toujours est-il que l’inflation est au coeur des préoccupations des Français, avec la question lancinante du pouvoir d’achat.