Record de production de crémant de Bourgogne en 2018. Les acteurs de la filière entendent aujourd’hui le faire davantage connaître.
De 220.000 à 250.000 hectolitres de crémant de Bourgogne devraient avoir été produites en 2018, contre 152.000 hl en 2017. Un record absolu, « la vigne ayant été généreuse », soutenu par une légère augmentation des surfaces, et ce malgré des conditions climatiques difficiles. Le système anti-grêle a permis de limiter la casse chez les 1600 viticulteurs. « Nous étions en pénurie en 2015. Nous pourrons cette année conforter nos vieillissements en caves », se satisfait Pierre du Couëdic, délégué général de l’Union des producteurs et élaborateurs de crémant de Bourgogne.
« Les rendements se sont accrus, à 78 hl par hectare, poursuit Frédéric Brand, œnologue. Cette année, le pinot noir a été en avance sur le chardonnay. Nous conservons toujours de la fraîcheur et de l’acidité. » La dégustation d’une sélection de blancs de noirs permet de s’en convaincre avec le brut de Veuve Ambal (80% pinot noir, 20% gamay), aux notes de fruits confits ; le 100% pinot noir de Claude Gheeraert, légèrement fumé, ou bien « Route 82 » de la Cave de Lugny, aux puissants arômes de fruits rouges. Des vins qui restent accessibles, de 7,50 à 10,35 euros la bouteille.
« Nous sommes mieux distribués à New York qu’à Beaune ! »
Cette gamme de prix permet de toucher un large public. « Nous souhaiterons davantage toucher les consommateurs qui ont pris l’habitude de consommer des bulles, de manière décontractée », ajoute Edouard Cassanet, président de l’UPECB. 20 millions de bouteilles sont produites chaque année. En France, les volumes sont répartis à hauteur de 37% en grande distribution, 7 à 8% en cafés-hôtels-restaurants et dans les mêmes proportions chez les cavistes. 40% des volumes produits sont, quant à eux, exportés. « Nous bénéficions d’une des rares appellations qui couvre l’ensemble de son territoire : Côte-d’Or, Saône-et-Loire et Rhône. »
L’objectif de l’interprofession est désormais de sensibiliser davantage les cavistes et les cafés-hôtels-restaurants à sa démarche. 280 cavistes ont ainsi été démarchés l’an dernier. « Nous sommes mieux représentés à New York qu’à Beaune ! », regrette Pierre du Couëdic. L’UPECB consacre 62.000 euros par an à des analyses, sur tous les lots de production. 20% des surfaces sont aussi contrôlées. Tous les centres de pressurage sont habilités. Des efforts qu’il convient désormais de faire connaître.
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