Le pétrole et le gaz naturel se raréfient, et les énergies émettrices de CO2 font l’objet d’une surveillance accrue. Jusqu’à la fin du vingtième sicle, la question dominante chez les acteurs de l’énergie résidait dans l’anticipation des prix du pétrole, du gaz et du charbon. Cette dernière source d’énergie revient par ailleurs sur le devant de la scène. Aujourd’hui, lors d’un investissement dans ce domaine, plusieurs données doivent faire l’objet d’une analyse approfondie, au premier rang desquelles les quantités disponibles s’il s’agit d’une énergie fossile, ou bien la production potentielle. Plus du quart des réserves de charbon se trouvent aux Etats-Unis. Ce combustible fossile, longtemps associé à la révolution industrielle (XIX° siècle), revient sur le devant de la scène au XXI° siècle.
Aux Etats-Unis, le charbon redevient une alternative à l’or noir. L’Amérique dispose de 250 ans de réserves dans son sous-sol. Sans risque géopolitique quelconque, les mines américaines vont produire cette année 1,16 milliard de tonnes de charbon, soit 3,2% de plus qu’en 2005 selon la National Mining Association, qui représente les intérêts des sociétés minières américaines. Plus de 90% du charbon extrait des mines américaines est brûlé par des centrales pour produire l’électricité, ensuite fournie aux clients. Là aussi, l’extraction de cette énergie fossile nécessite de grands moyens: elle fait en effet appel à des camions gigantesques qui peuvent charger jusqu’à 270 tonnes de minerai. L’utilisation du charbon dans les centrales thermiques est très importante; ces centrales fournissent 40 % de la production mondiale d’électricité, la moitié aux Etats-Unis et en Allemagne.
Une source d’énergie polluante
Longtemps considéré comme dépassé, l’intérêt du charbon revient quand les besoins énergétiques atteignent les capacités maximales de production de pétrole ou de gaz naturel, renchérissant leur coût. L’utilisation du charbon, notamment dans les centrales électriques, a fait et continue à faire des progrès énormes en matière de réduction des émissions de polluants tels que le soufre, les oxydes d’azote et les particules fines. Par contre rien ou presque n’a changé en matière d’émission de gaz à effet de serre. La question de l’environnement est cruciale dans le débat actuel sur l’énergie. Le charbon pollue lorsqu’il est brûlé pour la production d’électricité.
Certes, les nouvelles centrales à charbon sont munies de filtres qui réduisent les émissions de dioxyde de carbone et de mercure, mais nombre de vieilles installations restent en service, ce qui contribue toujours au fait que l’Amérique soit le plus grand générateur de gaz à effet de serre. Aux Etats-Unis, l’administration encourage le développement d’une nouvelle technologie qui transforme le charbon en gaz. L’idée résulte dans le fait que le charbon soit débarassé des métaux polluants, puis distillé sous une forme liquide. L’augmentation des prix du pétrole à des niveaux élevés pourrait appuyer ce projet, éventuel modèle aux futures centrales américaines.