L’accalmie sur les marchés pétroliers dont nous vous faisions part il y a encore une semaine n’est plus d’actualité. Ce mercredi, les prix des barils de brut et de Brent ont battu de nouveaux records: 112,27 dollars à New York pour livraison en mai et 109 dollars à Londres.
En cause dans cette flambée, la chute des stocks américains de pétrole, en baisse de 3,2 millions de barils la semaine passée tandis que le consensus tablait sur 2,2 millions de barils. Même constat pour les stocks d’essence, diminuant de 3,4 millions de barils contre une attente de 2,3 millions de la part des analystes. Les réserves de produits distillés ont chuté de 3,7 millions de barils, contre une baisse attendue de 1,4 million. »Les investisseurs s’attendaient à une reconstitution des stocks et c’est tout le contraire qui s’est produit, d’où les nombreux achats. Les pays d’Amérique du sud, qui se préparent à entrer dans l’hiver, ont besoin de brut pour alimenter leurs centrales électriques. Ils ont de nombreux problèmes d’électricité« , explique à l’AFP Antoine Halff, analyste au cabinet Newedge Group. La hausse des cours ne semble donc pas prête de s’arrêter de sitôt, stimulée par le faible niveau du dollar.
Seul maigre rayon d’espoir pour les automobilistes, les pessimistes perspectives du FMI pour l’économie mondiale, en particulier aux Etats-Unis. Mais face à l’inflation, les investisseurs se rabattent sur les marchés des matières premières.
Extrait La situation vue par l’Insee
L’Insee propose dans le numéro de ce mercredi d’Informations Rapides de faire le point sur la situation pour le mois de mars. « Au mois de mars, le cours du pétrole de la mer du Nord (Brent) a de nouveau augmenté, atteignant 103,5 $ le baril en moyenne (+8,7 % par rapport au mois de février). La dépréciation du dollar a poussé à la hausse les prix du pétrole en dollar. Les craintes de sabotage au Nigéria et un attentat sur les infrastructures pétrolières irakiennes ont également contribué à la hausse des prix En euros le prix du baril a moins progressé, à 66,7 € le baril (+3,3%), du fait de la forte appréciation de l’euro (+5,3 %) vis-à-vis de la monnaie américaine« , explique l’Institut.