Independant Brews United mise sur un bar et une cave pour convertir toujours plus de Parisiens à la bière artisanale, dans le 10ème arrondissement. Retour sur son lancement.
Pour démocratiser la bière artisanale sans déplaire aux beer geeks, Kévin Lieurade, Olivier Deval (photo) et Thomas Missonnier ont souhaité créer un lieu y étant entièrement dédié. « Des clients qui sont venus chez nous sont incapables de revenir en arrière vers la bière industrielle ! », s’enthousiasment-ils en présentant Independant Brews United (IBU), le bar qu’ils ont lancé en août dernier cour des Petites Ecuries, dans le 10ème arrondissement de Paris. « Il y a cinq ans, nous avons commencé à nous intéresser à la bière artisanale, avec la conviction qu’il ne s’agissait pas d’une mode », explique Kévin Lieurade.
Kévin est d’autant mieux placé pour en parler qu’il a travaillé pendant sept ans chez Kronenbourg et sur un portefeuille de marques commercialisées dans le circuit on-trade. Olivier, qui officie aussi derrière le comptoir, et Thomas sont, eux, issus du digital et de l’immobilier. Une campagne de crowdfunding leur a permis de lever 19.000 euros, un apport complémentaire qui a aussi permis de constituer un vivier de prescripteurs à même de recommander IBU à leur entourage par la suite.
Une offre food sourcée en direct
Le bar est niché entre les stations Strasbourg-Saint-Denis et Château d’Eau, au cœur de nombreuses entreprises. « N’étant pas dans le milieu direct des cessions de fonds, nous avons entrepris nos démarches de manière classique. Nous avons visité une cinquantaine d’endroits. Etant primo-accédants, notre enveloppe n’était pas démesurée, et nous souhaitions aussi pouvoir aménager le lieu à notre guise. Nous n’avons pas pu développer autant que prévu la cave en shop-in-the-shop, mais elle est présente », indique Olivier Deval. Cette partie représente 10% de l’activité.
Les trois associés ont une botte secrète au pied du comptoir : une machine à growlers, des bouteilles à anses permettant d’emporter chez soi de la bière pression. Les contenants réutilisables permettent de conserver le précieux breuvage durant deux semaines. Autre spécificité, le sourcing de l’offre food. « Nous sommes auvergnats, donc nous nous fournissons en circuits courts : notre fournisseur de saucissons est un ami d’enfance, nous connaissons de longue date notre fournisseur de fromages », poursuit Kévin Lieurade.
Des brasseries émergentes à l’honneur
Les dix bières en pression sont en rotation au rythme de trois fûts écoulés. Une soixantaine de références bouteilles et canettes sont également en rotation. Chaque mois, une brasserie est mise à l’honneur. « Lokapolly, une brasserie galloise, nous a permis de toucher de nouveaux clients. Nous avons aussi travaillé avec la Brasserie du Grand Paris, Crazy Hops, les anglais de Siren, L’Instant… », énumère Olivier Deval.
En termes de tendances, « il faut suivre la folie du houblon avec les Double IPA, les New England IPA… Au final, ça ravit le consommateur puisque cela donne des profils assez aromatiques », observe Kévin Lieurade. Des styles émergents à découvrir sur place, toujours avec modération.
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