Le géant allemand des télécoms Deutsche Telekom a reconnu ce week-end avoir fait mettre sur écoute les postes téléphoniques de certains de ses collaborateurs entre 2005 et 2006. Les appels passés par les membres de son conseil de surveillance et de son directoire seraient concernés, révèle l’hebdomadaire « Der Spiegel » (source française: « Le Monde »). Cette affaire renvoie à une période où l’entreprise devait faire face à un déclin du nombre d’abonnés à la téléphonie fixe et à de nombreuses fuites dans la presse.
La menace provient désormais des NTIC
Mais s’il est un problème qui concerne davantage les entreprises allemandes, il s’agit de l’espionnage extérieur, dont elles sont la cible. « Nous remarquons l’existence d’efforts grandissants pour se procurer du savoir-faire venu d’Allemagne de façon illégale« , a expliqué la semaine dernière Heinz Fromm, président des services de renseignement intérieurs. Les nouvelles technologies ont rendu les firmes davantage perméables, notamment par le biais d’attaques informatiques. « Les attaques sur Internet représentent actuellement la menace la plus dangereuse. La plupart des agressions électroniques détectées en ce moment prennent leur source en Chine« , indique un rapport des services allemands de renseignements paru la semaine dernière.
Les stratégies économiques des firmes intéressent désormais tout autant que le processus de fabrication des produits. L’Allemagne apparaît comme une cible particulièrement sensible du fait du développement poussé des industries automobiles et chimiques.