JO : le guide des cocktails et des bières à déguster cet été à Paris dans ces bars ouverts en août

Focus sur les cocktails estivaux, et sur la sélection de bières artisanales, de plusieurs bars ouverts en août durant les Jeux olympiques de Paris 2024. Des drinks testés et approuvés.

Dirty Dick

Pigalle

Dans le 9^ème arrondissement de Paris, le Dirty Dick cultive depuis 2013 son tropisme pour les cocktails tiki, et prépare une nouvelle carte pour l’automne. Pour l’heure, ses bartenders suggèrent, durant l’été, de découvrir El placer de la tarde, ou “Le plaisir de l’après-midi”. La recette : tequila Altos infusée au chili, Chartreuse verte, sirop de falernum maison, coriandre et menthe “pour la fraîcheur”; citron vert et citron jaune “pour avoir une belle balance au niveau de l’acidité”, le tout passé au blender. En garnish, un véritable tableau avec une tête de menthe, du concombre, du citron, de la cerise, un bâton de cannelle et du piment.

“Un cocktail pas trop sucré, vraiment acidulé et frais”, décrit Alvaro Estrella, barman. D’emblée, le cocktail offre un très fort kick épicé. On alterne avec les ingrédients présents en garnish, en commençant par la menthe saupoudrée de sucre glace. Passé au blender, le cocktail gagne en texture. Il y a un côté végétal lors de la dégustation du cocktail, au sein duquel la tequila et la Chartreuse restent discrètes. Le chili, en revanche, reste présent. Un petit piment est présent en garnish. Fort heureusement, une bartender de l’hôtel Le Pigalle, dans la rue, nous a apporté un verre de lait. Un délicieux shot (clarification au lait de coco, gin, Campari, sirop de cerise, absinthe, piment oiseau) nous a été proposé une fois le piment avalé. Chaud !

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Lipstick

Pigalle

Rue Frochot, dans le 9^ème arrondissement de Paris, le Lipstick, un bar à cocktails aux prix doux (de 6 à 10 euros en moyenne), vient de lancer son nouveau menu. Parmi les nouveautés, citons le Luna Lunera : mezcal, verveine, tonka (disponible aussi en mocktail). 2cl de vin rouge sont ajoutés en float pour pouvoir commencer par ce produit. Très rafraîchissant, le cocktail est vineux en première bouche, avant de devenir plus fruité. Ce long drink est assez onctueux en milieu de bouche, et sucré. Astuce : il faut bien le mélanger. Nous détaillerons le nouveau menu prochainement.

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Solera

Port-Royal

Rue Saint-Jacques, dans le 5^ème arrondissement de Paris, le Solera se distingue, dans l’univers des bars à cocktails, par ses très beaux contenants exclusifs, créés en collaboration avec des marques. Cet été, place au cocktail So fresh, en partenariat avec la marque de vins aromatisés Very, avec laquelle le bar travaille depuis 2016. Présenté dans un cornet de glace reconstitué, le drink se compose de Very cerise infusé à l’hibiscus, d’un cordial de gingembre, de citron jaune, d’un jus de cranberry, d’une mousse de pêche (blanc d’oeuf, crème de pêche, jus de pêche), et de perles de bonbons en garnish.

Au nez, le cocktail évoque un sorbet glacé. Un esprit que l’on retrouve en bouche, avant d’arriver sur le vin aromatisé à la cerise, infusé avec de l’hibiscus “pour amener de la longueur et de la légèreté”, précise Stanislas Stomma, bar manager. Le drink est très onctueux. La pêche et la cerise s’entremêlent bien, et apportent un côté “pop” à la dégustation. Le cocktail est très sucré, et très légèrement épicé en finale. “Le cordial de gingembre apporte du peps”, poursuit le bartender.

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AveK

Sentier

Dans le 2^ème arrondissement, chez AveK, un bar à cocktails pensé comme un bar d’envoi, avec un esprit très qualitatif et accessible, six nouvelles recettes ont été lancées en juillet 2024 (jusqu’en octobre), autour d’inspirations de classiques twistés. Focus sur le Californication : mezcal Herencia de Sanchez, amaro Montenegro, jus de tomate, citron vert frais, sirop d’agave, bitter céleri, bitter “fire”, avec une clarification à base de lait. Un cocktail résolument fruité et frais au nez, et épicé en bouche. Le céleri est assez présent, ce qui est rare. “Soit tu adores, soit tu détestes”, s’amuse Etienne Té, l’un des managers. La préparation en milk punch apporte de la rondeur et de l’onctuosité.

Pour sa part, le North shore (rhum Cut&Dry Planteray, liqueur passion Fair, crème liquide, bitter vanille) est pensé “tel un twist de white russian”. Un cocktail incroyablement doux, avec les arômes de noix de coco, apportés par le rhum, très présents, tout comme la passion. Des copeaux de chocolat sont disposés en garnish. Un drink dense, qui se boit facilement, à découvrir en after dinner.

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Drinks & Co

Saint-Lazare

Parmi les highballs préparés au bar de ce caviste du 8^ème arrondissement de Paris, au pied de la gare Saint-Lazare, figure le Faler’nic : falernum (liqueur maison) au combava (petit agrume originaire d’Asie), Fever Tree Indian tonic. Pour la réalisation du falernum, une macération est réalisée  avec du rhum overproof, des amandes toastées, clous de girofle, du combava et du gingembre.

Cet été, la terrasse couverte est par ailleurs aux couleurs de Lillet. Citons notamment le Lil’fizz, un cocktail en fût et gazéifié (Lillet Rosé, cordial de sumac, soda avec une infusion de camomille durant 24 heures), très gourmand et onctueux, ou bien le Lil’Romeo avec du Lillet Rosé, un sirop d’acacia torréfié et de l’eau de rose, très étonnant et floral. Il est également low ABV.

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Les Ambassadeurs

Concorde

Le bar Les Ambassadeurs, situé à l’entrée de l’Hôtel de Crillon, a repensé l’équipement de son comptoir pour le plus grand bonheur de sa sympathique équipe. Un cadre de travail optimisé, livré à l’occasion du lancement de la déclinaison estivale d’A sense of taste, le nom donné au menu saisonnier introduit fin 2023. Le Mint (Michter’s Bourbon, menthe, cacao blanc, noisette, lait clarifié) plaira à coup sûr aux amateurs du cocktail grasshopper, dans le cadre d’une recette twistée qui évoque l’After eight. Nous y reviendrons à travers un article dédié.

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The Honey Moon

Bastille

Prenons la direction du 11^ème arrondissement, au bar à cocktails (27 recettes) tout à la pression The Honey Moon. Parmi les nouveautés, focus sur le spritz de sureau : fleur de sureau, Disaronno, concombre. Un cocktail assez doux, long en bouche, et discret. Autre étonnement, le retour du mojito : verveine, Carpano Bianco. Un drink très acidulé, composé d’un mélange de rhums, d’une infusion de menthe, de rhum Angostura reserva, et d’un vermouth acidifié. On se rapproche, en bouche, d’un granité. Sans alcool, le Coffee tonic (cognac, liqueur d’espresso Borghetti) répond pour sa part à l’engouement pour l’espresso martini.

Coup de cœur pour le Grasshopper frappé (photo): Branca Menta, crème. Habituellement, le cocktail consiste en un mélange de liqueur de crème et de chocolat. Un drink ici très épais, avec une belle puissance de la menthe, et beaucoup de gourmandise. La crème apporte de l’onctuosité. Elle se compose d’un mélange de lait de coco, de lait de coco et de liqueur de coco. La crème est ajoutée dans le verre, avant le mélange prébatché, puis un glaçon.

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Express de Lyon

Gare de Lyon

La bière n’est pas en reste. Rue de Lyon, dans le 12^ème arrondissement, l’Express de Lyon reste ouvert durant la période des Jeux olympiques, également le dimanche exceptionnellement. Parmi les bières prévues (le menu varie selon les disponibilités), figure une IPA au piment (Molho Molho et Piggy Brewing Company), le retour de la East Coast signée Brasserie du Grand Paris, et l’arrivée de deux New England IPA (NEIPA), des bières “pas trop sucrées ni écoeurantes”, qui rencontrent leur public : la Hopwheels de la Brasserie du Grand Paris et la Kaléidoscope de Nuka Brewing.

Parmi les 15 becs, il sera aussi possible de retrouver, en fonction des approvisionnements, la Fonky fresh de Crazy Hops : une bière blanche qui se différencie par le yuzu, hyper impressionnant au nez, qui détonne, avant de devenir plus douce en bouche. “Cette bière plaît à beaucoup de monde”, constate Romain Barthelemi, gérant avec son frère Ghislain. A découvrir aussi, la Checkpoint #30 de O’Clock Brewing, une session Neipa très dense et florale. “Sur le segment des bières faiblement alcoolisées, on s’oriente vers des produits qui ont plus de goût”, constate le manager.

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Microbrasserie Patoche

Montmartre

En plein cœur de Montmartre, la microbrasserie Patoche, située rue des Trois-Frères (18^ème arrondissement), a renforcé l’affichage au sein de son brewpub pour illustrer le fait qu’elle fabrique ses bières sur place. Parmi les nouveautés, on retrouve une session IPA au houblon Alora (notes de yuzu et de citron vert), 3 Hermanos, hyper fruitée et douce, dans l’esprit peau de pêche. Une bière très accessible, “pour faire entrer les gens dans la catégorie des IPA et des bières houblonnées”, précise Jérémie Normand, brasseur. Des notes d’agrumes sont également bien présentes. La bière est assez dense. Pour les amateurs de desserts, focus sur la Tsar sa route, un baltic porter. Une bière hyper torréfiée au nez; onctueuse et marquée par les notes de café en bouche, “à découvrir avec un brownie ou un cookie” par exemple.

A découvrir, en plus, cet été, l’Ascensionnelle : une pale ale au sureau. Le fruit, très chatoyant, est d’emblée présent au nez. Le sureau a été acheté sous forme de fleurs, et ajouté à la fin de l’ébullition, à 80 degrés, pour conserver les arômes. A contrario, en bouche, on retrouve au premier abord tous les codes d’une bière blonde, ce qui peut rassurer, avec une belle longueur en bouche. Le sureau, présent en toile de fond, adoucit la bière. Il y a beaucoup de mâche. Pour le grand public également, La vie en gose est une gose très gourmande, avec davantage de framboise que de rhubarbe. Elle présente une belle robe rose-pamplemousse.

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Sherry Butt

Saint-Paul

Dans le 4ème arrondissement de Paris, le Sherry Butt dispose depuis quelques mois d’une nouvelle équipe, menée par Prajith Yadav. Cinq cocktails incontournables de ce bar, dont le Ronin (whisky japonais, madère au pandan, oloroso sherry, sirop de champagne et de thé fumé, sel noir) ou l’Arbol (mezcal, sapin, sirop d’agrumes, citron, aquafaba), demeurent.

Aux côtés de ces best-sellers, cinq nouveaux cocktails ont été lancés, parmi lesquels le Bubbly : Mah (liqueur indienne de fleurs sauvages), shochu de patate douce, sirop de vanille, verjus. Des paillettes d’or comestibles sont ajoutées, conférant au drink, servi dans une élégante coupe, un visuel résolument festif. « Il s’agit de notre cocktail le plus sucré. Nous cherchions un cocktail opposé à notre martini », précise Prajith Yadav. Au nez, le cocktail est moelleux. En bouche, le cocktail est sucré, avec beaucoup de douceur. Dans un second temps, on décèle des notes d’agrumes, tandis que la vanille devient plus prégnante. Le bar est ouvert jusqu’au 11 août, puis à partir du 26 août.

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Le ColVerre

Nation

Dans le 11ème arrondissement, Le ColVerre est un bar de quartier dont l’offre s’articule autour de la bière, des cocktails, du vin nature et de la cuisine maison. Un poiré breton vient d’entrer dans l’offre, tout comme l’Agathe, une bière brune de la Brasserie de la Juine, très accessible malgré son caractère. Parmi les cocktails lancés fin juillet, figurent le Cucumber elderflower cooler (gin, fleur de sureau, citron, sucre, eau gazeuse), une Tropical margarita (mezcal, jus de mangue, jus de citron, sirop d’agave) ou le Ginger smash (vodka, purée de passion, liqueur de gingembre).

Le Rosemary Spritz consiste en un drink à la vodka infusée au romarin, au jus de pamplemousse frais, au pétillant et à l’eau gazeuse. « Le but est de casser l’effet léger du spritz. Le cocktail devait être accessible et différenciant », expose Pierre-François Hardré, gérant. Le cocktail, âpre, fait ressortir des notes végétales grâce au romarin. L’acidité du pamplemousse peut, pour sa part, surprendre. Le Basil lemonade est quant à lui « dangereux », s’amuse le manager en présentant ce cocktail (vodka, purée de fruits rouges, jus de citron sucre, eau gazeuse). Une belle robe rosée s’offre à nous lors de la dégustation de ce long drink, au sein duquel la vodka se fait discrète.

Côté food, une étonnante crème pâtissière servie dans deux demi-citrons est proposée cet été (zeste de citron vert, jus de citron jaune, sucre, essence de vanille).

Et aussi…

• L’Experimental Cocktail Club Paris a renouvelé son menu, avec notamment des cocktails à la banane et à la liqueur de mastiha
• Le Little Red Door, l’un des bars les plus célèbres de Paris, s’est relancé avec une nouvelle équipe et un menu composé de 10 cocktails création
• Cointreau s’invite à l’hôtel Maison Bréguet avec une carte de cocktails construite autour de l’iconique liqueur
• Le rhum Eminente est à l’honneur sur le rooftop estival du Drawing Hôtel, près du Louvre

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