Les entreprises s’appuient sur leurs locaux pour développer leur culture interne, mais cherchent toujours à faire des économies.
« Plus que jamais, le lieu de travail définit la culture d’une organisation », explique le cabinet Cushman & Wakefield. Pour la première fois depuis la création de l’enquête, le capital humain est placé en tête des priorités des dirigeants sondés : élément différenciateur, l’immobilier peut constituer un moyen d’améliorer les conditions de travail des salariés, et est potentiellement à même, sous réserve d’une implantation adéquate, de favoriser l’innovation.
Cependant, partout dans le monde, les chefs d’entreprise devraient poursuivre en 2014 leur chasse aux coûts immobiliers. Les espaces « gaspillés » seront toujours dans le collimateur des locataires ou propriétaires, qui poursuivront en parallèle leurs travaux destinés à améliorer la productivité et l’adaptation de leurs locaux aux nouveaux modes de travail (conception repensée des bureaux, espaces collaboratifs…) Les trois moteurs de l’évolution des lieux de travail recensés par le cabinet (les coûts, les gens et l’organisation) sont toujours d’actualité, mais leur poids et leur priorité fluctuent de manière significative selon les secteurs.
L’essor de l’utilisation des outils de travail en mobilité ainsi que l’apport, par les salariés, de leur propre matériel (bring your own device) permettent de réduire la superficie occupée par de nombreuses entreprises, qui développent également – de manière timide, néanmoins, en France – le télétravail. L’immobilier, qui joue un rôle clef en matière de cohésion des équipes, d’image et d’attrait, demeure néanmoins essentiel aux firmes. Aux Etats-Unis, Yahoo ! est ainsi récemment revenue en arrière sur sa politique de développement du télétravail, en faisant revenir in situ ses collaborateurs.
« Face à l’implacable transformation des habitudes de travail, les entreprises sont parfaitement conscientes que leur environnement de travail physique et d’autres décisions immobilières sont la clef de la gestion du changement et du maintien de la compétitivité », estiment les auteurs de l’étude. Face à la crise, les professionnels de l’immobilier tertiaire privilégient néanmoins le facteur coût pour être en phase avec les attentes de leurs clients : de nombreuses mises en chantier ont été stoppées à travers le monde, tandis que des villes de second rang gagnent en attractivité.